Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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SNCF Non à l’ouverture à la concurrence

juin 2013, par Saint Martin d’Hères

Bravo aux cheminots qui étaient en grève le 13 juin contre la « réforme ferroviaire » et le projet d’éclatement de la SNCF, ouvrant à la privatisation de l’exploitation. Un mouvement de grève qui a rencontré l’adhésion : 50% de grévistes sur toute l’entreprise, de 70 à 80% dans l’exécution, le contrôle et la maintenance.

Le nouveau gouvernement – sans surprise – poursuit la politique du précédent gouvernement de droite avec la marchandisation et de casse du service public. Symboliquement, il a maintenu en place les PDG Mongin et Pépy. Nous sommes en possibilité comme jamais de mettre à terre les deux arguments idéologiques « massues » du pouvoir : la concurrence et l’Europe.

L’UE du capital, ses directives, ses règlements (OSP) sont totalement disqualifiés avec la « crise », combattus par les peuples. Les gouvernements nationaux ne peuvent plus s’appuyer sur ces prétextes.

Concurrence, en 2019 pour les transports ferroviaires de voyageurs ?

Concurrence dans les transports urbains ? Avec la sous-traitance accrue sur les transports urbains en Isère, c’est déjà la concurrence du moins disant social. A cause de l’Europe, on ne pourrait pas faire autrement ? Quelle fumisterie.

Dans le domaine des transports, objectivement, vu les niveaux d’investissements, le secteur public, les financements publics sont omniprésents. La concurrence est une création idéologique. En fait, il n’y a de concurrence qu’entre entreprises publiques !

Les opérateurs (hors régies) des transports urbains dans les grandes villes appartiennent tous soit à la RATP, soit à Kéolis (pour les VFD en Isère), filiale de la SNCF, soit à Transdev (pour la TAG en Isère), filiale de la Caisse des dépôts. Véolia a jeté l’éponge.

Dans le fret, le dépeçage du rail SNCF se fait au profit de groupes routiers comme Géodis, qui sont filiales de la même SNCF !

La concurrence fictive ou fabriquée n’a pour but que d’écraser les conditions de travail et de rémunération, de réduire le service aux besoins minimums du patronat.Sinon, elle ne vise qu’à répercuter les politiques d’austérité de l’Etat et des collectivités locales sur les salariés et les usagers, tout en créant et externalisant des foyers de profit pour les capitalistes.

Que ce soit à la TAG, aux VFD ou à la SNCF, nous ne manquons pas d’arguments pour amener les usagers avec nous. Le courant de sympathie pour les grèves de 1995, retrouvé, quoi que l’on dise, en 2007, contredit la propagande télévisuelle. (voir tous nos articles sur les transports)

Un camarade cheminot soulignait par une question : Qui connaissait le mot « caténaire » il y a vingt ans ? Qui connaissait les avaries dans les bus qui font descendre les passagers, qui les font attendre un nouveau transport. Une seule cause à cela : la politique de privatisation combinée avec les coût « tirés » pour l’entretien et les personnels.

Pour les agents de la SNCF, la lutte pour les droits sociaux, la lutte pour le service public, la lutte pour la défense et la reconquête des monopoles publics sont indissociables. La lutte politique se construit à partir des revendications immédiates, en l’occurrence aujourd’hui particulièrement le temps de travail journalier et annuel.

On mesure les calculs du pouvoir, secondé parfois par certaines organisations syndicales. En 2007, la casse des régimes « spéciaux », le court-circuitage de la lutte par l’annonce prématurée de « négociations tripartites » sur la base du gouvernement ont ouvert la voie à la loi Woerth de 2010.

Aujourd’hui comme hier, certains, les mêmes, tentent de persuader les agents de la SNCF qu’ils auraient intérêt à marchander le maintien d’une partie de leur statut, à court terme. Le dialogue social est la formule magique pour accepter la résignation. Hollande reprend l’attaque sarkoziste contre les retraites de tous, en opposant les travailleurs les uns aux autres.

L’idéologie dominante fustige plus que jamais le secteur public. La campagne d’intimidation est en route à la SNCF : accepter la réforme ferroviaire et l’on vous laissera un répit sur les maigres avantages de retraite.

Heureusement cela ne prend pas ! Aussi parce que les militants interviennent !

A la SNCF, le pouvoir propose de négocier un statut du travailleur du rail, intermédiaire entre les acquis du statut cheminot et le droit commun. Limiter les dégâts, négocier les reculs sociaux, accepter la fatalité de la concurrence ? Non, pas question ! Notre lutte entend défendre point par point notre statut et rétablir ce qui lui a été volé. Cela au bénéfice de tous les salariés et aux usagers !

La politique est directement l’affaire des agents de la SNCF comme celle de tous les travailleurs ! Le PCF est une organisation construite en 1920 pour les travailleurs. Le PCF doit jouer un rôle important dans la lutte des classes, nécessairement sur des positions claires. Communistes, nous rejetons l’enfumage avec un « pôle public des transports », « euro-compatible ».

Communistes, nous portons avec détermination :

  • l’exigence des monopoles publics, s’appuyant sur de grandes entreprises nationalisées !
  • le rétablissement des statuts sociaux SNCF !
  • l’exigence de régie 100% publique pour les transports urbains en Isère !
  • le rejet et la rupture avec l’Union Européenne au service du capital !

P.-S.

Nos textes sur les transports urbains en Isère :

http://www.pcf-smh.fr/USAGERS-SALAR...