Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Organisons et amplifions les luttes face aux attaques du capital

novembre 2024, par Saint Martin d’Hères

Macron est en guerre…

Depuis plusieurs années, nos conditions de vie et de travail se dégradent. Il est de plus en plus difficile de boucler les fins de mois, certains n’y arrivent plus, d’autres se retrouvent dans l’obligation de devoir choisir entre manger et se soigner, d’autres encore ne peuvent plus payer leur loyer, leurs factures….

Ces effets désastreux sur nos vies sont les conséquences de la politique poursuivie par les gouvernements successifs de droite comme de gauche, celle au service du capital.

Après Borne et sa succession de 49-3 dans une assemblée unie pour liquider la France et les droits des travailleurs, initiatrice de la réforme des retraites, passeuse des 413 milliards d’euros pour le lobby militaro-industriel et une destruction accélérée de nos services publics, et, Attal, qui a préparé les étapes suivantes au programme : dictature pseudo-écologiste, guerre, service du travail obligatoire, contrôle complet de l’information par les multinationales « digitales « … voilà un nouveau gouvernement, fraîchement nommé, après un été de faux suspens, ne visant qu’une seule fin : appliquer méthodiquement la suite de la même politique au service du capital.

Les annonces austéritaires du gouvernement Barnier à hauteur de 40 milliards d’euros touchent les domaines de la protection sociale, de la santé, de l’école, du travail, des transports… Le ministère de l’éducation nationale annonçait, à la mi-octobre, 4000 suppressions d’emplois. Dans le premier degré, les 3155 suppressions d’emplois vont se traduire par des milliers de fermetures de classes. Du côté de l’hôpital, 4962 lits supprimés en 2023. En 10 ans, 43500 lits ont été supprimés ayant pour conséquence la saturation des services.

A cela s’ajoute, en guise d’économie, une énième offensive contre notre Sécurité sociale : réduction de la part remboursée des consultations, baisse du plafond de prise en charge des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, l’augmentation des jours de carence… alors que dans le même temps, les exonérations de cotisations sociales des entreprises ont été multipliées par 5 en vingt ans. Nous devons exiger la fin des exonérations de cotisations patronales, il s’agit d’une part de notre salaire (salaire socialisé).

Le montant des exonérations de cotisations des entreprises : 16 milliards d’euros en 2004 puis 24 milliards d’euros en 2008, en passant par 32,7 milliards d’euros en 2013 avec la création du crédit impôt compétitivité emploi, pour atteindre 78 milliards d’euros en 2023. Les coupes budgétaires du gouvernement Barnier s’élèvent à 40 milliards d’euros.

Aussi, les plans de licenciements pleuvent. Localement, le secteur de la chimie est touché avec un plan de licenciement de presque la totalité des travailleurs de Vencorex. Cela menace, en cascade, l’entreprise Arkema à Jarrie, qui dépend directement de Vencorex et entre 5000 et 9000 emplois directs et indirects. Face au démantèlement de notre industrie, que ce soit dans le secteur de la chimie ou d’autres secteurs : automobile, énergie, sidérurgie, autoroutes, transports, télécoms…, nous nous prononçons pour des nationalisations intégrales, y compris par voie de réquisition, excluant l’actionnariat privé. Nous portons cette revendication en soutien aux salariés de Vencorex en lutte pour la sauvegarde de leurs emplois.

Macron est en guerre … contre les travailleurs !

Les paroles de Macron, durant le covid, continuent le raisonner : « Nous sommes en guerre ». En guerre, il l’est… contre les travailleurs actifs et retraités qui aident leurs enfants en grandes difficultés avec des salaires trop bas face au loyer trop élevé et tous les prix et tarifs qui augmentent !

En 2017, le budget de la défense français était de 32 milliards d’euros, à peu près stable depuis 30 ans. Il avoisine aujourd’hui les 50 milliards d’euros annuels et devrait atteindre les 69 milliards par an en 2030.

Plus de 200 milliards d’euros supplémentaires dépensés en 13 ans pour financer les marchands de canons alors que les hôpitaux sont à bout, que les enseignants manquent dans les classes et que l’on nous demande de travailler 5 années de plus pour économiser 10 milliards d’euros. Et, dans le même temps, l’accord du NFP engageait les partis à ne pas remettre en cause le soutien militaire à l’Ukraine, dans le cadre de l’OTAN et de la défense européenne.

Aussi, après une programmation de crédits militaires à hauteur de 300 milliards d’euros sur la période 2019 – 2025, viennent s’ajouter 413 milliards d’euros de nouveaux crédits militaires d’ici 2030, au profit des trusts militaro-industriels. La richesse produite par les travailleurs est détournée pour gaver les marchands de canons et aggraver les menaces de guerre dans le monde.

PAS UN SOU POUR LA GUERRE IMPÉRIALISTE !

Communistes, nous militons pour la baisse des crédits militaires et leur réorientation vers l’hôpital, l’école, la coopération entre les pays… De l’argent pour l’école, l’hôpital, nos services publics, pas pour la guerre !

Allons-nous laisser les commémorations du 11 novembre 2024 être détournées vers la propagande des impérialistes de l’UE, héritiers directs des fauteurs de guerre de 1914 ? Non ! La phrase de Jean Jaurès, assassiné en juillet 1914, reste plus juste que jamais : « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».

Comme avant 1914, la logique d’affrontements inter-impérialistes, multipliant les zones de guerre sur la planète s’aggrave entre puissances de nature différente, mais qui toutes, suivent un mode de développement et d’expansion (Russie et Chine comprises).

La guerre sert de prétexte et d’instrument à l’inflation galopante en Europe de l’Ouest, alimente aussi un climat de peur. Le capitalisme mondialisé a besoin de la guerre pour régler sa crise globale, piller les travailleurs et peuples du monde, passer à une autre étape d’exploitation et de dictature.

Pour la paix, contre l’impérialisme ! Combattons notre impérialisme national et l’UE du capital !

En Cisjordanie, à Gaza, au Liban, la politique d’épuration ethnique et de destruction massive par l’Etat colonialiste d’Israël se poursuit avec l’hypocrisie occidentale et le soutien de l’UE du capital, de l’OTAN, des USA. L’urgence est de pousser le rapport de force mondial en général, en France en particulier, pour mettre fin aux massacres perpétrés par le régime de Netanyahou et l’Etat colonialiste et raciste d’Israël. Ce n’est pas qu’une question humanitaire, c’est une question de paix pour le monde, d’anticolonialisme, d’anti-impérialisme, de fraternité entre les peuples. L’aspiration des peuples travailleurs à la paix, dans l’internationalisme, passe par la lutte contre le capitalisme et l’impérialisme dans chaque pays, de son propre pays. Par exemple, cela se traduit concrètement en organisant la lutte pour refuser que l’on nous impose, dans notre pays exportateur net d’électricité et de blé, au prétexte de la guerre, par la spéculation et le vol organisé par l’UE et le régime en France, une envolée des tarifs de l’énergie ou des prix des biens de première nécessité.

Nous réaffirmons, à cette occasion, plus que jamais la nécessité de rupture avec l’UE du capital. Le rapport de force existe, au plan des pays, pour refuser l’application de directives appliquées en France (qui cassent nos services publics et fait augmenter nos tarifs), contester l’instrument de domination supranationale qu’est l’euro, rejeter l’UE du capital et la mise en concurrence des peuples qu’elle implique, la perspective de guerre impérialiste dans laquelle elle place notre pays. L’Union européenne n’est rien autre qu’une alliance impérialiste, union politique, économique et idéologique des bourgeoisies et ses directives écrasent les peuples.

Résister à la logique de guerre en France est un acte de solidarité avec les peuples mais c’est aussi, peuple travailleur, retraité, jeune, une nécessité pour défendre nos conditions de vie et de travail, notre liberté.

Résister à la logique de guerre en France, c’est mettre au cœur de la bataille, de notre combat, les revendications essentielles de rupture dans un contexte de crise du capitalisme mondialisé et de guerre qui alimentent les attaques par les politiques nationales contre nos conditions de vie et de travail.

Communistes, nous donnons la priorité au rassemblement des travailleurs dans les luttes en les organisant et en les amplifiant face aux attaques du capital sur la base de revendications de ruptures immédiates :

- Pour l’augmentation générale des salaires contre le chômage organisé et les contrats précaires

- Pour des garanties et des Statuts de haut niveau dans le travail

- Pour défendre notre Sécurité Sociale par son FINANCEMENT socialisé et l’Hôpital public

- Pour la retraite à 60 ans avec 37 annuités

- Pour des conditions de vie dignes

- Une éducation émancipatrice pour tous et au service du peuple

- Pour des (re)nationalisations démocratiques, dans l’esprit de 1946 : exemples de GE/ALSTOM et de la SNCF (le monopole public = la sécurité) ;

- Pour lutter contre la casse des services publics de proximité par la mise en place des métropoles, maillons de l’Europe des régions, impulsée par les gouvernements des pays de l’Union européenne du capital

- Pour la paix : combattre le colonialisme, l’impérialisme, sous toutes ses formes d’où qu’ils viennent (« notre » impérialisme national/l’union européenne) sont plus que jamais une priorité pour les communistes d’aujourd’hui.

- Pour le désarmement, notamment de la France

Les droits ne sont jamais donnés, ils sont acquis par la lutte !

Contre le colonialisme, le capitalisme, l’impérialisme ! Vive l’unité et la fraternité des travailleurs !

Misère, chômage, exploitation… ASSEZ ! Organise ta colère, rejoins la section de SMH du PCF !