Halte au massacre : une urgence humanitaire absolue !
Le fait que la guerre contre le Hamas ou le Hezbollah serve de prétexte à la politique du gouvernement d’Israël est de plus en plus flagrant. La politique de destruction systématique et d’épuration ethnique, que nous dénonçons depuis le debut des événements, est à peine déguisée. Les milliers de morts, de blessés, la détresse extrême des Gazaouis et maintenant des Libanais choquent la planète.
La guerre n’a pas commencé le 7 octobre 2023. La guerre à Gaza, en Palestine dure depuis 2005 sinon depuis 1948. Les Palestiniens en ont été massivement victimes. Des Israéliens aussi. On saura peut-être un jour, mais on peut l’imaginer, comment et pourquoi le Hamas, que l’Etat d’Israël a soutenu, a pu opérer le 7 octobre une action militaire de plus grande ampleur dont les conséquences étaient prévisibles.
Après que des milliers de Palestiniens y ont trouvé refuge en 1948, la guerre civile libanaise, les invasions meurtrières de 1978 et 1982, Sabra et Chatila, 20 ans d’occupation du Sud Liban, les guerres de 2000 et 2006, le gouvernement israélien attaque de nouveau le peuple libanais.
Halte au massacre : tout faire pour empêcher un embrasement régional voire mondial
L’urgence c’est de mobiliser l’opinion publique contre le massacre. C’est une urgence humanitaire. C’est une urgence contre l’embrasement de la région, du monde. C’est très important pour lutter en France contre la logique de guerre du capitalisme mondialisé en crise.
Le 11 novembre, nous allons commémorer le 106ème anniversaire de la fin de la première guerre mondiale. En 1914, quasiment personne n’imaginait l’ampleur et la durée de la boucherie qui allait venir, même si les pays impérialistes et la finance internationale préparaient la guerre.
Le massacre à Gaza présentait un risque d’embrasement régional. L’escalade guerrière du régime de Netanyahou au Liban marque un pas de plus dans le risque d’enflammer politiquement et militairement le monde. Il faut l’arrêter net et combattre les puissances qui lui apportent un soutien inconditionnel, à commencer par les USA, l’UE, l’Allemagne, les gouvernants et la plupart des partis français.
Quelle hypocrisie ! Quel cynisme ! du président Macron qui déclarait le 25 septembre « la France s’oppose à ce que le Liban devienne un nouveau Gaza » alors que la France vend du matériel militaire à Israël (208 millions d’euros de matériel militaire en 10 ans – source sénat / ministère des armées, juillet 2023). Le président Macron et ses consorts ne sont pas des pacifistes mais les valets du militarisme, du pillage des ressources pour les lobbies militaro-industriels, les alliés dans l’OTAN, dans l’UE du capital, de tous les criminels impérialistes.
Halte au massacre ! Ce n’est pas qu’une question humanitaire. C’est aussi un mot d’ordre qui doit porter le rejet de la guerre régionale, le rejet de la guerre mondialisée qui s’exaspère au Moyen-Orient, la logique de divisionnisme qu’elle porte.
Halte au massacre ! C’est rejeter la politique de peur, la politique de division, l’économie de guerre en France aussi.
Le drame en Palestine, maintenant au Liban, ne nous fait pas oublier la boucherie en Ukraine, l’épuration ethnique au Caucase, les menaces dans les Balkans, au Sahel, à Taïwan. Le capitalisme mondialisé a besoin de la guerre pour régler sa crise globale, piller les peuples et travailleurs du monde, passer à une autre étape d’exploitation et de dictature. L’extension des guerres n’est pas imaginaire.
Dans l’immédiat, la menace nourrit, notamment en France, une logique de militarisation. 413 milliards d’euros pour les dépenses militaires d’ici 2030, au profit des trusts militaro-industriels. La guerre sert de prétexte à la saignée des peuples par l’inflation, notamment sur l’énergie et l’alimentation. Un début d’économie de guerre.
Nous soutenons les juifs en Israël et dans le monde qui combattent le racisme et la dictature israélienne. Nous refusons les positions hypocrites qui utilisent le rejet de l’antisémitisme pour appuyer le criminel Netanyahou et sa clique. Oui, la logique de guerre, la situation au Proche-Orient soulève de façon compréhensible et légitime des réactions différentes, des peurs aussi, dans notre société en France. La guerre, en particulier dans ce point si sensible qu’est le Moyen-Orient, sert la politique de division de notre pays suivant nos attachements, nos origines. La propagande de guerre écrase les revendications sociales et pèse lourdement sur le moral du peuple travailleur. Nous devons lutter contre le divisionnisme qui est un des axes du pouvoir pour casser les solidarités ouvrières.
La pression de l’opinion mondiale compte, en France aussi.
Communistes, notre engagement est total :
- Pour appeler le gouvernement français à condamner fermement les crimes du régime Netanyahou en Palestine et au Liban
- Pour que la France cesse tout commerce d’armes avec Israël
- Pour que la France force le blocus illégal de Gaza et envoie des bateaux humanitaires en Palestine et au Liban
- Pour que la France reconnaisse l’Etat palestinien, pour que de la nouvelle catastrophe apparaisse une petite perspective de paix en Palestine-Israël.
- Pour la baisse des crédits militaires de la France et la réorientation de cet argent vers les politiques sociales, notamment l’hôpital, la prise en charge des personnes dépendantes, l’école, les services publics et la coopération avec les pays moins développés.
Communistes, fidèles à nos positions historiques de dénonciation des guerres coloniales (Indochine, Algérie…) et des logiques de guerre, notre détermination est entière à lutter pour la paix par la justice sociale, par la mobilisation internationaliste contre les impérialistes associés.