Pour l’instant. Les travailleurs, les familles le paient très cher. Pour 2014, la feuille de route du gouvernement et du patronat est très lourde comprenant la suppression du financement des allocations familiales, une étape gravissime de la casse de la SNCF, une super-austérité, notamment avec l’assèchement des finances des communes.
La droite parlementaire, dont les méfaits sont encore frais, n’arrive pas à se distinguer et se concentre déjà sur les élections de 2017 pour se refaire un visage d’alternance. Le pouvoir recourt à toutes les diversions politiques sans craindre de gonfler les extrêmes-droites. C’est très grave. On voit ce qui se passe dans d’autres pays.
On mesure à quel point les illusions semées sur un « changement » aux élections de 2012 ont été néfastes.
Le gouvernement a pu réussir à faire passer tranquillement sa nouvelle contre-réforme des retraites, entérinant la fin de la retraite à 60 ans et éteignant le souvenir brûlant de l’immense mobilisation populaire de 2010. Etiqueté de « gauche », il escompte jouer bien plus efficacement, contre les travailleurs, de cette grande duperie qu’est le « dialogue social ».
Il peut compter, secteur par secteur, sur la complaisance des organisations syndicales de collaboration. On vient de le voir dans le cas du travail du dimanche, comme on l’a vu avec « l’Accord national interprofessionnelle » de casse du droit du travail.
La multiplication des plans de suppressions d’emploi depuis son application à l’automne 2013 en est le sinistre résultat. PSA, La Redoute, Goodyear… malgré le cinéma de Montebourg.
Pour l’instant, ça roule pour le CAC 40 : 80 milliards d’euros de profits en 2013, 43 milliards de dividendes à distribuer.
Ça roule pour les grandes fortunes, en forte hausse, 24 milliards pour Bettancourt, 11 pour Pineau, 13 pour Serge Dassault qui profite de la politique de guerre impérialiste en Afrique comme de ses influences dans le monde politique.
Qu’on ne nous présente plus un président « mou et indécis » ! Encore une diversion ! Comme son prédécesseur, il est le serviteur zélé du pouvoir capitaliste.
Alors stop ou encore ?
Pour le pouvoir au service du Medef, c’est « toujours plus ». Le « Pacte de responsabilités » organise encore à 10 à 15 milliards d’euros de cadeaux au patronat, réalisant le rêve historique de celui-ci : se débarrasser de la solidarité envers les familles.
D’autres mauvais coups sont sous-jacents, notamment en matière de fiscalité. Les syndicats de collaboration, en soignant les manières, rentrent dans le jeu du calcul de « contreparties ». Il convient de les démasquer, de démasquer leur adhésion profonde à la fatalité de la « concurrence libre et non faussée » organisée par l’Union européenne.
Communistes, nous militons pour le renforcement du point des travailleurs dans le rapport de force sur des positions de convergence, de résistance et de rupture.
Dans l’immédiat, nous nous battons et appelons à se battre pour :
le retrait du « CICE – crédit d’impôts compétitivité » - 20 milliards d’euros au patronat par an sur les salaires – et l’annulation des hausses de TVA.
la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales, 35 milliards d’euros par an, aux dépens de la Sécu et les dépenses sociales de l’Etat, sans effet sur l’emploi.
l’abandon de la « réforme » ferroviaire, étape de l’éclatement et de la privatisation de la SNCF programmée pour ce semestre. Toutes les batailles pour le service public peuvent être reliées à cet objectif.
la nationalisation d’Arcelor-Mittal et de PSA. Il est inconcevable que l’Etat (Montebourg !) rentre à hauteur de 1,5 milliard d’euros dans le capital de PSA pour faciliter la casse de la production et l’arrivée de capitaux chinois.
la fin de l’application des traités et directives européens, pour la rupture avec l’euro, instrument destiné à imposer les politiques de destruction économique et sociale dans chaque pays.
C’est plus que jamais par les luttes sur ces objectifs de rupture, partant de la résistance au quotidien dans les entreprises, les quartiers et les campagnes, que peut s’organiser efficacement la colère.
Adhérez au PCF !