La droite en rêvait, le gouvernement de MM. Hollande, Valls et Fabius l’a fait. Dès la rentrée de septembre, de grandes enseignes de Saint-Martin-d’Hères embauchent pour ouvrir le dimanche.
Si les travailleurs ont besoin d’augmenter leurs salaires pour vivre c’est parce que le patronat les maintient volontairement trop bas. La généralisation et la banalisation du travail du dimanche aura pour conséquences très rapidement d’en finir avec les derniers acquis encore associés au travail du dimanche (majoration de salaires et récupérations).
L’extension et la banalisation du travail du dimanche impactent la vie sociale et la santé des travailleurs
Le repos dominical est une tradition culturelle et historique. Il représente, pour l’ensemble de la vie sociale, pour les familles, pour la culture, le sport, un moment structurant, irremplaçable. Le travail du dimanche ne peut être qu’une exception, liée à la continuité des services d’urgence, de cette vie sociale (hôpitaux, transports etc.). Il doit être dûment compensé.
Nous savons bien ce que cherche le patronat quand il revendique la banalisation du travail du dimanche.
Cela n’a rien à voir avec la « croissance ». Qui peut imaginer qu’avec les mêmes salaires et pensions, nous allions dépenser plus parce que les grands magasins seraient ouverts le dimanche ? Dans le même temps, le gouvernement ferme les bureaux de poste, les perceptions, les agences de la Sécurité sociale. Il ferme au public, dans la semaine, ses administrations d’État…
Le patronat veut continuer à démolir le Code du travail, bénéficier d’une main d’œuvre corvéable tous les jours et la nuit en la payant le moins possible. Il veut étendre en même temps la précarité, les contrats anormaux etc.
Pour des millions de travailleurs, l’extension du travail du dimanche peut avoir des conséquences immédiates graves sur la famille, le rythme de vie. Pour les salariés les plus précaires, les étudiants obligés de travailler pour financer leurs études, le travail du dimanche est une fausse solution. Les quelques avantages qui subsistent en faveur des travailleurs du dimanche sont condamnés par cette banalisation.
La loi Macron érigée en priorité par Hollande, est un catalogue de mesures disparates inspirées par les lobbys patronaux et du MEDEF . Il porte des reculs graves en matière de droit du travail, contre les prud’hommes, des mesures facilitant la spéculation immobilière, autorisant la privatisation des aéroports etc.
Alors même que ce gouvernement a déjà opéré le plus grand transfert – 41 milliards d’euros par an – des dépenses publiques et sociales vers le profit capitaliste avec les mesures de son « pacte de responsabilité », il fait ce nouveau cadeau au patronat.
La force du mouvement, en nombre et en idée, contre l’extension du travail du dimanche peut et doit aboutir au recul intégral de Macron.
Malgré l’impopularité et les sanctions électorales successives, il poursuit sa mission de casse sociale commanditée par le patronat. Les mauvais coups succèdent aux mauvais coups sur les travailleurs et l’ensemble de la population.
Pourtant les luttes se développent, les routiers , les cheminots, les salariés du commerce contre la généralisation du travail du dimanche, etc...
Après la tromperie et les illusions propagées sur l’alternative électorale de 2012, la réplique dans la perspective de 2017 ne prend pas.
C’est maintenant et dans les luttes que le changement, la résistance au quotidien pour nos droits, pour défendre nos conditions de vie se joue.
Tout est lié. Chaque lutte est décisive, pour un retour au monopole public de la SNCF, contre l’augmentation des tarifs de la SNCF, l’augmentation des tarifs de l’électricité, la fermeture des hôpitaux, les délocalisations des usines, la suppression des services publics...
PETITION
Salariés, retraités, jeunes, nous sommes totalement opposés à l’extension du travail du dimanche. Nous n’acceptons pas l’hypocrisie à la « compétitivité » ou à « l’emploi » de nulle part.
Nous demandons par cette pétition au président et au gouvernement de renoncer à toute extension du travail du dimanche.
Nous demandons, à l’opposé, un encadrement beaucoup plus restrictif du travail du dimanche, basé sur l’utilité sociale et accompagné de compensations légitimes avec :
► Pas d’autorisation d’ouverture supplémentaire. Autorisation municipale systématique.
► Compensation, +100% et jour de repos, pour tous les salariés du commerce, y compris dans les zones touristiques existantes
► Refus des extensions des zones « touristiques » et notamment de la constitution de zone de non-droit « touristiques internationales ».