Un avant goût de son livre (éditions Delga) qui sera disponible à la vente-dédicace,
« Contrairement aux idées reçues, c’est bien la renonciation aux principes essentiels du socialisme sous Gorbatchev et non pas le socialisme lui-même qui a provoqué la crise finale. Tous les ex-Soviétiques en témoignent : c’est de 1987 à 1992 que les pénuries se multiplièrent, que les étagères des magasins se vidèrent, que les salaires ne furent pas toujours versés. Pas avant.
Comment un pays qui avait survécu à la guerre civile, à l’invasion nazie (qui lui coûta 25 millions de morts), à l’encerclement militaire de la guerre froide, a-t-il pu succomber soudainement à l’opportunisme social-démocrate et à l’introduction du capitalisme « par en haut » ?
Fort d’une documentation impressionnante Roger Keeran et Thomas Kenny (économiste) étudient les causes profondes de ce drame.... »
« Chute de l’URSS » prétend l’idéologie dominante ou « victoire de la contre-révolution » ?
Les historiens américains Roger Keeran et Thomas Kenny analysent les dernières années de l’Union soviétique. Leur thèse est celle d’un choix, celui de franges dominantes du PCUS qui, avec Gorbatchev, ont voulu jeter le bébé plutôt que l’eau du bain et y ont réussi.
A partir d’une large documentation, minutieusement décortiquée, ils démontrent comment les peuples qui votèrent encore le 17 mars 1991 à 77,8% pour le maintien de l’URSS ont été trahis.
Ils replacent cette défaite majeure du mouvement ouvrier mondial dans l’ensemble des contradictions, historiques, économique de l’Union soviétique, théoriques du PCUS.
Mais ils réfutent toute idée de fatalité. Ils estiment que la « déstalinisation » à la façon de Kroutchev a réintroduit certaines valeurs du capitalisme, de « l’économie de marché », miné le socialisme, ouvert des brèches internes à la pression incessante et croissante de l’impérialisme. Dans un rapport de forces mondial dégradé pour le camp socialiste, la politique de Gorbatchev finit par faire de ces brèches des gouffres au bord desquels les apprentis sorciers se trouvent dépassés, comme également les résistances communistes. Cette analyse précieuse répond à une attente qu‘avec beaucoup de camarades, nous avons exprimée depuis des années, celle d’une critique scientifique, nuancée, marxiste et communiste, les yeux ouverts sur le réel, de la fin des Etats socialistes, à mille lieues des repentances et autoflagellations de directions et intellectuels avides de reconnaissance par l’idéologie dominante et soucieux de transformations conformistes « à gauche » des partis communistes.
Elle contrecarre les poncifs que nous infligent les penseurs du reniement sur la nécessité d’une dose de capitalisme, de propriété privée et de démocratie bourgeoise dans le « dépassement » du capitalisme. Elle n’ignore pas le rôle des partis communistes dans les étapes de construction du socialisme.
La trahison du socialisme a conduit au retour de la barbarie, en ex-URSS à son extension dans le monde entier. Mais 20 ans après, la victoire du capitalisme est loin d’être consommée. La contestation gagne et cherche des formes de ruptures révolutionnaires.
1917 demeure et redevient pour beaucoup une date majeure dans la longue histoire de l’émancipation des travailleurs, de celle de l’Humanité face au système de l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Les partis authentiquement communistes restent la forme la plus avancée pour que les travailleurs, les peuples la conquièrent dans ce qui reste une permanence : la lutte des classes.
Un livre passionnant sur les causes internes de la victoire de la contre-révolution en URSS – 1987/1991 en vente à la section locale du PCF de SMH pour 22€.