Avec les cheminots, engageons la bataille du rail contre la privatisation !
Après la mobilisation nationale massive des cheminots, en juin dernier, à l’appel de leurs organisations syndicales, pour la défense du service public ferroviaire, la nouvelle bataille du rail s’engage !
La mise en concurrence du transport de voyageurs et la privatisation des activités de la SNCF est une priorité du pouvoir Sarkozy, Fillon, MEDEF, pour les toutes prochaines années, avant et après les élections de 2012.
Le processus à l’œuvre suit les exemples plus avancés, désastreux pour les salariés, les usagers et l’intérêt national, de France Télécom ou d’EDF-GDF (voir les augmentations de tarifs !).
L’Union européenne, le traité de Lisbonne et ses directives, servent, à nouveau, à la fois de prétextes et d’instruments à la marchandisation.
Ils ont été adoptés en commun par la droite et le PS, et sont appliqués de la même façon dans les pays d’Europe que les gouvernements soient de droite ou de « gauche ».
Souvenons-nous que c’est le gouvernement Jospin qui a divisé la SNCF en deux en séparant le réseau de l’exploitation et en créant RFF, Réseau ferré de France.
A la collectivité, les investissements coûteux, les pertes, le « déficit », au privé, à terme, les activités les plus juteuses, les profits.
Autant dire que sur cette question politique comme sur les autres, ce qui sera décisif, c’est la mobilisation des salariés, la convergence de lutte, notamment avec les autres services publics, l’intervention des usagers.
Ce sera tout aussi vrai au niveau des régions, autorités organisatrices des Trains express régionaux, les TER, qui pourraient être les premiers à être livrés au privé.
Dégradation de la qualité du service rendu, augmentation des coûts pour satisfaire les actionnaires, dégradation des conditions de travail et du statut de l’emploi : la logique de privatisation aboutit partout aux mêmes résultats.
La mise en concurrence du transport de marchandises en 2006 le confirme.
Gouvernement et direction de la SNCF accélèrent le démantèlement de cette activité, abandonnent le système du « wagon isolé » qui permet aux PME/PMI de recourir au rail, encouragent le développement du transport par camion, polluant, effectués par des salariés sous-payés, bientôt aux normes sociales de l’Europe de l’Est pour le plus grand profit d’entreprises qui ne paient pratiquement pas pour les infrastructures routières.
Depuis 3 ans, 2,5 millions de camions supplémentaires circulent sur les routes de France, dénonce la CGT.
La préparation de la privatisation se fait déjà largement sentir pour les voyageurs.
Les tarifs, de plus en plus incompréhensibles, augmentent plus vite que l’inflation.
Les retards se multiplient devant les suppressions de postes et les retards dans l’entretien des voies. Des trains sont supprimés.
La direction de la SNCF annonce même le lancement de trains à horaire aléatoire !
Les gares et les guichets ferment.
La pression sur les agents s’accroît avec les suppressions d’emplois mais aussi avec la volonté des privatiseurs d’éradiquer l’esprit de service public qui anime les cheminots.
Par exemple, le guichetier ne devrait plus être là pour donner le meilleur renseignement mais pour vendre le plus de produits, utiles ou non.
La casse du statut, des retraites, des cheminots, est à la fois un moyen de privatiser et celui d’abaisser les normes sociales de tous les travailleurs.
Cette nouvelle « bataille du rail », pour défendre la nationalisation gagnée au moment du Front populaire, peut et doit devenir l’affaire de tous, salariés de la SNCF, des VFD, de la TAG, de tous les services publics confrontés à la même politique, usagers, citoyens.
ENSEMBLE, Défendons la SNCF, entreprise publique intégrée !
Exigeons les financements nécessaires au maintien et au développement du service public ferroviaire, aux investissements et aux embauches correspondant aux besoins du pays !
Refusons l’application des directives européennes de marchandisation !
Défendons, reconquérons le monopole public SNCF des transports ferroviaires !
Le rapport de force existe pour gagner, faire reculer la politique au service de l’argent, d’où qu’elle vienne !