La manipulation est claire, ils veulent masquer la convergence naturelle entre la grande mobilisation interprofessionnelle contre le projet de loi El-Khomri, la lutte des cheminots et de celles des fonctionnaires dont le statut est également attaqué (Loi mobilité aggravée par le projet de loi Déontologique discutée en ce moment, PPCR, rémunération variable à40%, etc..).
Si le « Tous ensemble » ne se décrète pas, il y a dans la situation actuelle de grands potentiels de convergence contre le projet El-Khomri et le projet de « décret socle » ferroviaire, les convergences d’intérêt sont plus qu’évidentes, entre travailleurs privés/publics (aussi avec les usagers).
Toutes les luttes actuelles pour le maintien de leurs journées de récupération, contre le travail du dimanche et de l’ensemble des fonctionnaires contre la casse programmée du statut général de la fonction publique coïncident aussi dans le même sens. Partout, il s’agit de la défense du statut du travail contre les prétentions du patronat.
Le gouvernement a pris le risque de lancer toutes ces attaques, contre le corps cheminot et contre l’ensemble du monde du travail privé et public, de façon simultanée, s’exposant à une riposte généralisée des salariés et de la jeunesse, dont les cheminots pourraient être la « locomotive », « spectre » confirmé par la journée d’action du 9 mars. Ne passons pas à côté de cette occasion !
Les gesticulations gouvernementales pour une détente du calendrier de ces deux contre-réformes, afin de diviser ces dossiers, de diluer la riposte, doivent être déjouées.
De même que la mise en scène de vraies-fausses « concessions », sur les deux projets, programmées d’avance, au fil de « négociations » et d’initiatives isolées dont se prévaudront les syndicats de collaboration pour mieux casser le mouvement d’ensemble.
Communistes, nous appelons à la convergence de toutes ces luttes contre toutes ces contre-réformes. Et nous appelons à ne pas se laisser détourner par l’illusion de 2017. On nous a déjà fait le coup en 2012 !
Le retrait de la loi travail, le retrait du décret socle à la SNCF et la reconquête d’une grande entreprise SNCF (monopole public des transport) et l’arrêt de la casse du statut général des fonctionnaires passent par les luttes. Amplifions le 9 mars !