Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
Accueil du site > Nos tracts > De l’argent, pour les emplois, les salaires, il y en a ! Une Urgence la (...)

De l’argent, pour les emplois, les salaires, il y en a ! Une Urgence la lutte pour les fonctionnaires le 26 janvier manifestation à Grenoble à 14H place de Verdun

janvier 2016, par Saint Martin d’Hères

Le 26 janvier, les agents des trois versants de la Fonction Publique : territoriaux, hospitaliers et d’État seront en grève à l’appel de la CGT, Solidaires, FO, la FSU de l’Isère comme celle de nombreux autres départements. La CFDT ne peut être présente sur cet appel, elle a signé le PPCR qui va attaquer le déroulement de carrière des fonctionnaires, leur rémunération et leur statut.

L’emploi et les salaires sont les priorités des salariés. Pourtant, au nom de l’équilibre budgétaire demandé par l’Union Européenne du capital et accepté par les gouvernements successifs c’est « ceinture » pour les fonctionnaires. De Sarkozy à Hollande se poursuit et s’accélère sous la gauche les transferts d’argent du travail vers les profits capitalistes. cela au nom d’une pseudo lutte contre le chômage. Pourtant depuis 2002, les initiateurs des plus grands plans sociaux sont les gouvernements. C’est par centaines de milliers que les emplois de fonctionnaires ont été supprimés. Chaque suppression d’emploi représente un jeune chômeur qui n’aura pas pu obtenir un emploi de fonctionnaire.

La gauche, ne remet pas en cause le gel du point d’indice des fonctionnaires accentuant leurs pertes de salaires, de jeunes fonctionnaires à peine au smic.

Toujours, la gauche, s’attaque au statut des fonctionnaires avec le PPCR qui complète la loi mobilité combattue en son temps et peut donner un arsenal juridique de « licenciement » de fonctionnaires ou pudiquement nommé « en disponibilité d’office » (fonctionnaire sans emploi et sans salaire).

Un peu d’histoire du statut : la loi du 19 octobre 1946 « relative au statut général des fonctionnaires » est l’un des grands textes démocratiques et progressistes du lendemain de la seconde guerre mondiale. Cette loi voit le jour grâce au rapport de force au sortir de la guerre, imposé par l’engagement des communistes contre le fascisme et la trahison du patronat soutenant Hilter. C’est surtout, sous l’impulsion de Maurice Thorez, alors ministre d’État communiste, chargé de la Fonction publique, qui impliquera la CGT, que le statut que nous connaissons est né. De son principe de recrutement par concours et du déroulement linéaire de carrière découlent des grands principes : l’égalité d’accès, l’indépendance, la probité et la responsabilité. Tout cela est attaqué aujourd’hui.

La construction européenne au service du capital a montré du doigt et condamne l’« exception française » du service public, l’Union européenne ne retient que la notion de service économique d’intérêt général (SIEG), rien à voir avec nos services publics, ce ne sont que des délégations de service publics avec leurs limites et leurs défauts. Imposons la rupture avec l’UE.

De l’argent il y en a pour la réponse aux besoins de la population et le développement des services publics à leur service.

Pas d’argent et trop coûteux sont les deux raisons le plus souvent avancées par nos gouvernants depuis plus de 20 ans. Résultat des services publics aujourd’hui dégradés, moins accessibles aux usagers, des missions de services publics abandonnées au détriment des usagers, en 1e les plus pauvres. La réponse aux besoins de la population est sacrifiée dans tous les domaines, Santé, Éducation, etc. La privatisation qui casse tout est devenue la règle au service de la concurrence libre et non faussée.

Pas d’argent pour les services publics, la valeur du point d’indice des fonctionnaires est bloquée depuis 6 ans . Mais on trouve toujours de l’argent pour le patronat qui chante sa vieille rengaine, aidez-nous et nous créerons des emplois. Qui peut encore y croire alors que chaque famille est frappée par le chômage ?

Pas d’argent mais ça dépend pour qui : que de cadeaux au patronat sans en attendre de retour :

  • Exonération de cotisations sociales : 32 milliards, autant en moins pour la Sécu et notre santé ;
  • Pacte responsabilité : 42 milliards toujours plus de chômeurs et de bas salaires ;
  • CICE : 20 milliards, toujours plus de chômeurs et de bas salaires .

Ce qui est certain pour les fonctionnaires c’est que les fins de mois sont chaque année plus difficiles et ce n’est pas juste un sentiment, voilà des chiffres à l’appui.

Perte moyenne de salaire brut chaque mois pour les fonctionnaires :

Cadre C perte depuis 2000 de 230€ ; depuis 2010 de 80 €

Cadre B perte depuis 2000 de 310 € ; depuis 2010 de 90 €

Cadre A perte depuis 2000 de 400 € ; depuis 2010 de 115 €

Et maintenant qui sont les privilégiés ??? Les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés, c’est plutôt le patronat qui est un privilégié et qui est quémandeur de plus de profits avec l’argent public.

Le Statut des fonctionnaires est le socle de défense du CDI gravement attaqué aussi. L’augmentation de la valeur du point d’indice est un socle de défense pour les salaires dans le privé. Pour les communistes aucun doute : privé, public, même combat !

Les communistes soutiennent les fonctionnaires qui n’en peuvent plus de :

  • leurs salaires : point d’indice gelé depuis 6 ans (plus de 15 % de perte depuis 15 ans, des fonctionnaires au smic)
  • un plan de qualification réduit à la portion congrue,
  • 14 années de suppressions d’emplois ininterrompues (rien qu’aux Finances Publiques c’est moins 33 000 suppressions d’emplois = 33 000 jeunes chômeurs),
  • des conditions de travail de plus en plus exécrables,
  • l’impossibilité d’exercer les missions correctement et de rendre le service indépendant et de qualité aux usagers,
  • la baisse des moyens de partout, papier, encre, papier WC, etc...
  • les incessantes réorganisations et restructurations, induites par le manque cruel de personnel,
  • le protocole PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) avec sa mobilité forcée, sa rémunération à la tête du client,
  • la casse du statut et des garanties collectives.

Les communistes soutiennent ce mouvement, ils affirment qu’est possible :

  • l’augmentation de la valeur du point d’indice pour aller vers une augmentation à minima de 15%, ils dénoncent la rémunération au mérite source de dégradation du service à l’usager et une atteinte à la neutralité et l’indépendance des fonctionnaires ;
  • les créations d’emplois dans les services publics sont nécessaires à la réponse au besoin de la population et permettraient par une ouverture massive des concours de lutter efficacement contre le chômage des jeunes (concours = égalité d’Accès = zéro discrimination).
  • L’abrogation de la loi mobilité, l’abandon du PPCR (non signé majoritairement par les OS) et la sauvegarde du statut des fonctionnaires sont possibles et indispensables. La lutte doit porter la rupture avec les dogmes de l’UE du capital.

L’urgence est à la lutte. Ne nous laissons pas leurrer par d’illusoires changement en 2017 et une recomposition politique à la gauche de la gauche qui relève de la manœuvre politicienne. Les « frondeurs » du PS et EELV ont validé la casse sociale que nous subissons. Les communistes appellent tous les travailleurs, fonctionnaires et salariés à la Résistance. Halte à la fatalité et la résignation. Communistes, nous affirmons que, plus que jamais, la montée des luttes et leurs convergences portent la rupture politique !

Voir en ligne : Les communistes de SMH vous invitent à leurs voeux et à leur banquet populaire