Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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RETRAITES : IL N’Y A NI VICTOIRE, NI DEFAITE POUR L’INSTANT

novembre 2010, par Saint Martin d’Hères

La bataille décisive n’a pas encore eu lieu. Le rapport de force est intact. Après les journées ponctuelles de manifestation et les grèves par procuration, passons à une forme d’action supérieure !

Le pouvoir et son appareil de propagande font logiquement comme si tout était fini.

Répétons-le, en 2006, la lutte a mis en échec le CPE après son adoption par le Parlement. Quant à l’opposition du pays à la loi Woerth, elle reste toujours aussi massive. Les journées successives de manifestations en ont fait la démonstration éclatante.

Celle du 6 novembre l’a encore confirmé. En nombre de manifestants, la protestation a atteint des niveaux souvent inégalés depuis 1995 et 1968.

Mais au bout de 8 journées de manifestations depuis septembre, dont trois le samedi (sans appel à la grève), devant la surdité persistante du gouvernement, la question est posée de passer à une autre étape, à d’autres moyens d’action.

Des salariés de plusieurs branches, raffineries, nettoiement, SNCF, audiovisuel, chimie .... ont courageusement ouvert la voie à une grève nationale illimitée.

Il était bien évident pour tous dès le départ que la grève de quelques milliers de salariés, même dans des secteurs stratégiques, ne suffirait pas à gagner le retrait d’une loi qui frappe l’ensemble des travailleurs.

Il ne peut pas y avoir de grève par procuration.

Nous appelons à la solidarité financière avec l’avant-garde du mouvement dans le but de préparer la suite.

L’entrée dans l’action décisive du plus grand nombre est plus que jamais à l’ordre du jour.

Si la « base » a poussé, si des organisations sectorielles ont pris des initiatives, si les travailleurs ont exprimé leur attente d’une « radicalisation » du mouvement, la responsabilité demeure dans les mains des directions syndicales nationales, notamment de celle de la CGT, pivot du mouvement.

On voit à cette étape combien la recherche de l’unité des organisations ne doit pas être un obstacle à la construction du rassemblement décisif pour gagner.

L’existence de divergences profondes n’est un secret pour personne.

Pour ne citer que ces exemples : La CGC est favorable au report de l’âge de départ à 62 ans. La direction de la CFDT a fait passer en force à son congrès de juin l’acceptation de l’allongement de la durée de cotisation.

En parallèle, du côté des organisations politiques, le PS partage l’essentiel de l’analyse du gouvernement de droite.

Ses députés européens, comme les « écologistes » (Mme Joly et M. Cohn-Bendit), viennent d’approuver avec la droite le 20 octobre dernier un rapport préconisant le développement de la retraite par capitalisation et la restriction des systèmes de retraite publics à un niveau minimal.

Favorable à l’allongement de la durée de cotisation, à l’extension du travail après 60 ans, Mme Aubry ne se distingue du gouvernement que par son souhait du maintien du droit au départ à 60 ans pour les quelques uns qui le pourraient encore décemment.

Les socialistes se déclarent prêts à poursuivre eux-mêmes dans cet esprit la « réforme » à la date de 2013 programmée par le pouvoir actuel.

On est vraiment très loin de la colère et des revendications portés par le mouvement.

Son ampleur est telle qu’aucune des organisations précitées n’a voulu s’en couper.

Mais le rassemblement n’a aucune raison de se faire sur les positions de ce courant « réformiste », tiède et mou, refusant d’affronter les intérêts du Medef.

M. Chérèque, bien qu’il s’en défende, vient de saisir la perche tendue par Mme Parisot, en l’occurrence la proposition de « négociations » bidon sur l’emploi des jeunes et des « séniors ».

Les dirigeants du PS attendent prudemment que le mouvement se passe.

Considérant le rapport de force, nous pensons que l’heure n’est pas à attendre mais à gagner.

L’objectif immédiat, le plus rassembleur, c’est l’exigence du retrait de la loi Woerth.

Net et concret, ce mot d’ordre s’impose à toutes les organisations qui soutiennent le mouvement.

Aucune « réforme » améliorant le système solidaire par répartition, aucune « négociation réelle ou véritable » ne peut s’imaginer sans la mise en échec de la loi Woerth. C’est le préalable, plus que jamais à cette phase.

Un fait marquant des dernières semaines réside dans la convergence des luttes autour de la bataille des retraites.

La défense du système solidaire par répartition regroupe les bataille pour l’emploi, les salaires, la formation. La convergence, également du côté des jeunes, s’est faite naturellement. C’est un atout considérable pour gagner.

Une victoire sur les retraites changerait la donne et rejaillirait sur l’ensemble des luttes.

Ce formidable potentiel de rassemblement ne doit pas être réduit à « l’antisarkozysme » qui détourne le mouvement vers les objectifs institutionnels de 2012. L’antisarkozisme ne peut tenir lieu de contenu à l’ensemble des luttes.

Les revendications des travailleurs ne peuvent se réduire à quelques grands axes généraux pour une alternance politique. Nous avons notre propre expérience. Les Grecs ou les Espagnols savent aussi que l’alternance à « gauche » peut mener à la même politique.

Salariés, jeunes, retraités, nous ne pouvons pas nous permettre de patienter gentiment jusqu’en 2012.

Le pouvoir ne manquera pas d’utiliser une victoire sur les retraites pour aggraver brusquement encore sa politique. La nouvelle hausse, scandaleuse, des tarifs de l’électricité, en est un premier signe.

Le rapport de force existe toujours pour le mettre en échec. Les luttes convergent toujours vers la défense des retraites, le retrait de la loi Woerth. Dans nos entreprises, nos quartiers, maintenons haut la mobilisation ! Allons-y !

Communistes, nous soutenons et soutiendrons toute forme d’action allant dans cet objectif, non pas des actions isolées dans leur « radicalité », non pas une dilution du mouvement dans de vagues mots d’ordre pour 2012, mais une nouvelle phase de l’élargissement et de l’approfondissement des luttes.

Nous mettons notre organisation et nos propositions au service de cet objectif.

Et nous posons aussi franchement la question du renforcement de notre parti, le Parti communiste français, dont nous fêtons le 90éme anniversaire en cette fin d’année 2010 (1920-2010) !

ALORS REJOIGNEZ-NOUS, ADHEREZ AU PCF !

ET PARTICIPEZ AU BANQUET POPULAIRE DU 90éme ANNIVERSAIRE DU PCF, A ST-MARTIN-D’HERES, LE DIMANCHE 9 JANVIER 2011 :

http://www.pcf-smh.fr/1920-2010-LE-...