Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Amplifions la mobilisation le 3 mai ! Stoppons Macron ! Le prélévement à la source de l’impôt sur le revenu, notre intérêt à TOUS son abandon !

avril 2018, par Saint Martin d’Hères

Le mardi 1er mai, Journée internationale de lutte des travailleurs, peut et doit être une date marquante dans la globalisation de la lutte contre la politique du capital et de son laquais Macron. Loin des récupérations politiciennes.

Rendez-vous mardi 1er mai, à 10h place de la Gare à Grenoble . Puis le jeudi 3 mai, les cheminots, les agents des finances publiques, de l’éducation nationale seront tous en grève ! Tous ensemble mettons fin à la casse de Macron !

signez la pétition en ligne sur un site non commercial : https://sncf-stop-concurrence.fr/

Egalement en lien : l’article sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu : http://pcf-smh.fr/Pour-l-abandon-du...

Ceux qui pensaient, il y a un an, qu’avec Macron, « le changement, ce serait maintenant », se sont lourdement trompés.

Certes, ils étaient peu nombreux : un sixième des électeurs inscrits au 1er tour de la présidentielle et encore, parmi eux, ceux qui ont le moins intérêt au changement. Macron a une majorité à l’Assemblée d’opportunistes et de godillots, élus à la faveur d’une abstention record. Macron n’a pas de légitimité pour continuer à casser les acquis sociaux et économiques du pays au profit du grand capital international.

Sarkozy, Hollande et Macron la continuité !

Macron poursuit et complète l’œuvre de Sarkozy et de Hollande. Pas de surprise, sous le premier, il était coordinateur de la « Commission Attali » puis banquier chez Rothschild (en charge notamment de préparer la vente d’Alstom-énergie).

Sous le second, il a été conseiller du Président. Puis le ministre de l’économie qui a, entre autres, couvert la vente d’Alstom-énergie à General Electric Il a supprimé des centaines d’emplois et de technologies en France (maintenant c’est au tour d’Alstom-ferroviaire). Il a lancé les « Cars Macron » pour couler les trains régionaux (déjà !). Aujourd’hui à qui veut-il faire croire qu’il veut épargner les « petites lignes » ferroviaires ?

La politique de Macron pèse déjà très lourd sur le pouvoir d’achat des travailleurs.

La hausse de la CSG s’abat notamment sur les retraités. L’envolée des taxes pseudos « écologiques » sur les carburants. Le prix du gaz prive en moyenne les ménages de 600 euros par an. La « suppression » progressive de la Taxe d’habitation est compensée par les contribuables eux-mêmes via le budget de l’État. Un nouvel impôt local est à l’étude. La plus grosse arnaque, aux dépens des ménages, aussi des petites entreprises, des finances publiques et de la sécurité sociale, c’est le passage au « prélèvement à la source » en 2019 (au verso).

« En même temps », Macron :

- a supprimé l’ISF sur les fortunes financières, diminué les impôts des spéculateurs.
- organise la pénurie de moyens qui s’étend pour les hôpitaux. Alors que les dépenses d’armement pour faire la police dans le monde se sont encore accrues.
- attaque les quelques moyens de contrôle du Parlement français (avec ses ordonnances, son projet de loi institutionnelle), renforce ce qu’il faut appeler le contrôle d’Etat sur la désinformation (« Fakes News ») et museler l’audiovisuel public.
- veut préparer, avec Mme Merkel, un accroissement des pouvoirs de l’UE des capitalistes.

Rien n’a changé alors ? Si, la communication et la mise en scène politiques !

Là où Hollande pratiquait la présidence lénifiante, Macron pratique la présidence arrogante (dont le mépris pour les « gens qui ne sont rien »). Le système a « inventé » Macron pour contourner l’épuisement du modèle de l’alternance « gauche » / droite pour mener, à tour de rôle, la même politique.

Aujourd’hui, droite et extrême-droite sont incapables de masquer leur accord avec la politique économique et sociale de Macron. Elles attendent leur heure pour, dangereusement, utiliser des questions, comme celle de l’immigration, pour détourner la protestation populaire. La « gauche » institutionnelle, héritière de Mitterrand, de Jospin et de Hollande, commence juste à se refaire une virginité et mettre en avant de nouvelles têtes, qui jouent la posture « populiste » ou la posture traditionnellement social-démocrate.

Ni diversion, ni illusion politicienne : Désormais, le vrai et seul lieu de la riposte apparaît clairement : les luttes sociales et leur convergence pour commencer à mettre en échec cette politique, quel que soit le gouvernement qui la met en œuvre.

Impôt 2018/2019, prélèvement à la source : complexe, opaque, confus ! Le gouvernement choisit l’embrouille !

La lutte des agents des finances publiques de l’Isère commencée le 22 mars, 23 et 26 avril, puis le 3 mai ils la poursuivent pour leurs emplois, leurs salaires, leur statut, leurs missions, leurs conditions de travail. Ils luttent pour continuer à remplir l’intégralité de leurs missions dans des conditions honorables !

Les déclarations de revenu arrivent. Nouveautés, elles sont censées anticiper la mise en place du prélèvement à la source (P.A.S.) à partir du 1er janvier 2019. Personne ne s’y retrouve : c’est normal. Il n’y a qu’à voir comment le ministre Darmanin s’emmêle lui-même les pédales à la télé. Le seul argument avancé par le gouvernement, la « simplification » ne tient pas une seconde, notamment puisqu’il y aura toujours une déclaration à remplir et que les sommes à verser mensuellement varieront dans l’année. Le P.A.S, c’est complexification, confusion, opacité, coûts supplémentaires pour tous, particuliers, petites entreprises, et même de 400 millions à 2 milliards d’euros à l’Etat lui-même, selon le très officiel Conseil des prélèvements obligatoires.

Mais n’imaginons pas que le gouvernement fait le choix de l’embrouille par maladresse. Il y a bien un objectif au P.A.S., qu’il ne veut pas avouer. C’est d’ailleurs pour cela que la mesure a été adoptée sous Hollande pour être appliqué sous Macron, sans qu’il paraisse en porter la responsabilité. La haute finance et le grand patronat qui nous gouvernent veulent en finir avec le seul impôt juste et progressif, l’impôt sur le revenu, en le rendant illisible et difficile à recouvrer. Ils veulent pomper encore davantage le financement de la sécurité sociale en augmentant la CSG et en la fusionnant avec l’impôt sur le revenu. Ils veulent aussi en finir avec la notion historique, dans notre pays, de foyer fiscal, basé sur les ressources solidaire du ménage, de la famille, le nombre d’enfants, certaines dépenses du foyer (déductions, frais, etc.). C’était bien la peine d’en faire tant sur le « mariage pour tous ». La notion de « foyer fiscal » n’existe pas dans les pays voisins que le ministre cite en exemple hypocritement.

Depuis l’arrivée de Macron, le coup de bambou fiscal est déjà très rude. La fiscalité prétendument écologique fait exploser les taxes sur le gaz, l’essence et le gasoil : 600 euros par an pour une famille avec voiture qui se chauffe au gaz. L’augmentation de 1,7% de la CSG s’abat, sans compensation, sur les deux-tiers des retraités que Macron méprise ouvertement dans les médias, sur les fonctionnaires aussi. Le tour de passe-passe sur la taxe d’habitation fait toujours payer aux contribuables des services publics locaux dégradés. Etc.

On mesure aussi la logique de Macron et de ses amis avec la privatisation des contrôles de vitesse sur les routes ou l’autorisation aux communes de recourir à des entreprises privées pour établir des contraventions de plus en plus chères. Le comble est atteint quand La Poste qui délaisse la distribution du courrier prétend aider pour 50 euros les contribuables à faire leur déclaration de revenu au moment même où le gouvernement taille dans le vis des services publics, gratuits et compétents, des finances publiques.

Complexification et non « simplification » pour les contribuables :
- Toujours une déclaration de revenu à remplir
- Des taux, « personnalisé par foyer », « personnalisé par indivi-du », « non personnalisé » (neutre) incompréhensibles.
- Des correctifs à la fin de l’année (après août) difficiles à véri-fier

Complexification du recouvrement, désormais privatisé : L’impôt sur le revenu est actuellement le mieux recouvré par les services des finances publiques : à 98%. Avec le P.A.S., les entreprises deviendront collectrices comme avec l’URSAFF, pour les cotisations sociales. Ce sera un sac de nœuds coûteux no-tamment pour les PME. Le recouvrement des impôts des sala-riés des entreprises défaillantes ou éphémères, même sans fraude, occasionnera des pertes pour la collectivité.

Négation du consentement à l’impôt, remise en cause du recouvrement des impôts par des agents publics as-sermentés, neutres et indépendants : pourtant ils figurent à l’article 15 de la Déclaration des Droit de l’Homme. C’est à ce niveau-là aussi que l’on doit mesurer la gravité de l’établissement du prélèvement à la source.

Plus de difficultés à gérer le budget du ménage : Là encore, le P.A.S. est loin de simplifier les choses. Il n’a rien à voir avec la mensualisation de l’impôt. Après la déclaration de fin d’année, certains contribuables se verront appliquer de lourds ajustements en fin d’année. Au contraire, d’autres auront injustement avancé de l’argent à l’Etat. Enfin, ce qui existe au-jourd’hui, les échelonnements, les modulations, les recours gracieux, disparaîtront, ce qui mettra des familles, confrontées à des accidents de la vie, dans les pires difficultés.

Opacité : Il sera de plus en plus difficile de mesurer, sur sa fiche de paye, ou sa pension, le vrai montant de l’impôt républicain payé. C’est fait exprès. Cela ouvre demain le risque de voir, indistinctement, le gouvernement élever CSG et impôt sur le revenu. La déclaration des revenus pour l’année charnière 2018 va pré-senter tous les risques de confusion et de fraude pour certains.

Problème de confidentialité : Tout le monde ne souhaite pas que son patron connaisse l’ensemble des revenus du foyer. Mais l’adoption du « taux neutre » est également susceptible d’attirer son attention.

Enfin, le P.A.S. est une telle source de complexification qu’il devrait demander des personnels compétents supplémentaires aux Finances publiques. Tout au contraire, ce gouvernement aggrave les coupes sombres dans les effectifs, les fermetures de trésoreries, la suppression des accueils physiques des contribuables, en même temps qu’il réduit les services des impôts des entreprises et les services du cadastre, dans une logique de casse du contrôle public, de laxisme et de privatisation larvée. 10000 à 15000 postes sont menacés.

Notre soutien est total à la lutte des agents des finances publiques qui se mobilisent notamment le 3 mai

Voir en ligne : http://pcf-smh.fr/Pour-l-abandon-du...