Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Discours Dominique Negri, secrétaire de section, au meeting : « PCF : 100 ans de conquêtes sociale, toujours au coeur de la lutte de classes »

février 2020, par Saint Martin d’Hères

Avant de commencer, je tiens à rendre hommage à notre camarade Henri Alleg qui nous avait fait l’immense honneur d’être parmi nous pour le 90e anniversaire du PCF ici dans cette salle !

Aujourd’hui, les luttes sont constantes depuis le 5 décembre dans tout le pays contre la retraite par points, mais pas seulement. Macron reste le président qui méprise le peuple. Il est bien le président mandaté par le grand patronat, les lobbys d’assurances pour finir de liquider totalement nos conquis sociaux ou les malmener encore un peu plus : la retraite, la SNCF, l’EDF, l’Hôpital, l’Education nationale, les services publics et ainsi les livrer aux appétits financiers.

Nous commémorerons notre 100e anniversaire dans cette période de lutte de classes active du coté de travailleurs.

L ’Histoire de toute société jusqu’à nos jours n’est que l’histoire des luttes de classes. La création des partis communistes, parti politique pour la classe ouvrière reste d’actualité dans une perspective révolutionnaire. Le Parti Communiste français, 100 ans de conquête sociales, les communistes de smh sont toujours au cœur de la lutte de classes, continuent le PCF en se revendiquant des fondamentaux du congrès de Tours, en assumant l’histoire de notre Parti.

En France, les travailleurs doivent principalement, au PCF, les acquis sociaux et démocratiques que le pouvoir s’applique maintenant à détruire. La sécurité sociale, santé, retraite, famille, etc

Ambroise Croizat, ministre communiste, disait à la création de la Sécurité Sociale « La sécurité sociale est la seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être de nos citoyens. Faire appel au budget des contribuables pour la financer serait subordonner l’efficacité de la politique sociale à des considérations purement financières. Ce que nous refusons. »

Nous continuons à le refuser, aujourd’hui avec la retraite par points. Rappelons-nous que Macron n’est pas le premier à s’attaquer à la Sécu et à nos retraites. Il y a eu la droite, mais aussi la gauche sociale-démocrate, qui a miné son financement : sous Rocard, sous Jospin, sous Hollande. Pour nous, communistes, c’est la retraite à 60 ans avec 37.5 annuités, ça suffit bien.

Des organisations de gauche au travers d’une nouvelle « union de la gauche » tentent de faire oublier que cela fait 20 ans que les exonérations de cotisations (notre salaires socialisé) plombent les budgets retraites / Sécu.

Les compensations partielles faites au travers du budget de l’Etat : 66 milliards par an est une fiscalisation rampante de son financement, ce que rejetait déjà Ambroise Croizat.

Il ne suffit pas de rétablir la compensation des exonérations comme proposée dans la plateforme de la gauche pour les retraites.

Pour nous communiste, le financement doit se faire par la fin des exonérations et autres cadeaux au patronat (CICE) qui pèsent sur le budget de l’Etat.

La « modulation des cotisations sociales » proposée aussi dans la plateforme de la gauche, en fonction de la politique d’emploi des entreprises est une fausse bonne idée. Elle légitime les exonérations en fonction d’un concept erroné de mauvais capitalisme ou bon capitalisme, productif ou vertueux.

Toujours dans la plateforme pour les retraites de la « nouvelle gauche » on trouve : • L’emploi des séniors de 55 ans à 64 ans comme une priorité, où est la légitime revendication de la retraite à 60 ans !

• La taxation des revenus financiers des entreprises serait une très bonne chose mais non pour la Sécu dont le financement ne peut pas reposer sur les aléas de la politique ou les aléas de la finance comme les fonds de pension. Notre bataille doit essentiellement exiger la fin des exonérations de cotisations sociales patronales qui représentent plus de quatre fois le « déficit ».

Voilà pourquoi, aujourd’hui, comme hier en 1936, en 1968, les ruptures politiques passent par la lutte et non par les institutions.

Nous appelons, tous les travailleurs à participer à toutes les nouvelles journées de grève pour obtenir le retrait de la retraite par points. « Ce n’est pas à Matignon, ce n’est pas dans les salons, que nous obtiendrons satisfaction… »

Mais le gouvernement Macron a plusieurs fers au feu, casse de nombreux services publics

Ecologie : Dictature du capitalisme VERT ou réponse au besoin par des services publics nationaux ?

Pour nous, l’écologie est une préoccupation essentielle mais qui ne saurait être dissociée de nos luttes contre le capitalisme. Ce système, dans sa recherche de profit maximum à court terme, tend à être indifférent à la détérioration du cadre de vie, de la santé des travailleurs et des populations, à gaspiller les ressources (comme la France puissance impérialiste en Afrique), à menacer, dangereusement pour l’humanité, des équilibres écologiques, du local au planétaire. L’idéologie dominante utilise aujourd’hui les propres menaces que le capitalisme fait peser sur l’environnement pour développer de nouveaux marchés à son profit : marché des droits à polluer, « capitalisme » vert.

On invite les populations à accepter une restriction de la réponse à leurs besoins au nom de cette cause. L’aide au développement est détournée vers le capitalisme « vert », tandis que le pillage des ressources énergétiques des pays les plus pauvres continue. Les puissances impérialistes, les lobbys représentant les différentes industries énergétiques s’affrontent dans ce cadre idéologique imposé par les impérialismes occidentaux. Parce que nous sommes communistes, nous sommes des écologistes conséquents. Nous replaçons les conséquences et les causes dans l’ordre et croyons à la science et au progrès.

Voilà pourquoi, au centre de nos luttes et dans le respect de notre histoire, pas parce que c’est la notre, mais parce qu’elle a apporté beaucoup de richesse aux travailleurs.

Nous militons contre la privatisation des grands services publics organisé par Paris et par l’UE. Services protecteurs de notre environnement et cadre de vie.

NON à la privatisation de nos barrages. Les grévistes de La centrale de Grand’Maison, mettaient l’usine hydro-électrique ; la plus puissante de France, à l’arrêt la semaine dernière. Quoi de plus propre que cette énergie, pourquoi la brader aux appétits financiers, au détriment de la sécurité et des tarifs. Non au projet Hercule qui conduit à l’éclatement de l’EDF que Jérôme Rubes a bien présenté ce matin devant vous. Nous subissons des augmentations de tarifs qui font le lit de l’ouverture à la concurrence. OUI A UN SERVICE 100% public EDF et GDF, signez notre pétition. https://edf-stop-scission-privatisa...

Non à la destruction de la SNCF, oui à un service public nationalisé, 100% public, pour le transport des voyageurs et fret qui bien organisé serait une bouffé d’oxygène pour tous. Actuellement le patronat, la direction de la SNCF, entendent parachever la « réforme » ferroviaire, avec une convention collective, cadre anti-social compatible avec la concurrence et la privatisation. La lutte des cheminots de 2020 a dépassé l’action de 2018. Comme la mobilisation suite au drame évité de justesse, dans le TER sans contrôleur dans les Ardennes, montrent la force existante pour contrer la politique de casse pilotée, depuis des années, à Paris et à Bruxelles.

Nous ne pouvons que regretter qu’avec un tel niveau de mobilisation à la SNCF, jamais la revendication du refus de l’ouverture à la concurrence et de la privatisation ne soient pas revenu sur la table. Pourtant, le sujet est là en termes de réponse au besoin et d’écologie.

Comptez sur les communistes pour continuer à lutter pour de grands services 100% public, avec monopole public pour la satisfaction des besoins et le respect des droits des salariés dans le cadre de garantie de haut niveau.

Brexit : Les anglais quittent l’Union Européenne du capital.

Les dirigeants du Royaume-Uni et de l’UE auront mis plus de 3 ans pour que le Brexit, voté par la grande majorité de la classe ouvrière britannique, ne nuise pas aux intérêts du capital des deux côtés de la Manche, qu’il n’inspire pas d’autres peuples. Cela souligne la nécessité de partis communistes influents, qui donne une perspective de classe à la rupture avec l’UE du capital, au contraire des socio-démocrates du Parti travailliste.

Diana KDOUH a largement développé la solidarité internationale d’hier et d’aujourd’hui au travers du prisme des conditions de la III internationale du congrès de Tours.

Je dois réaffirmer notre total soutien au peuple Palestinien. Le plan de Trump pour la paix est une insulte, il valide le pillage de l’état Israélien en Palestine et s’accapare même des terres dans le Sinaï appartenant à l’Egypte. Relevons que Macron réfléchit sur la position à adopter sur le plan Américain, une honte.

Un mot sur la montée de l’Extrême droite

Nous continuons à appeler à la vigilance et la mobilisation la plus large, contre le racisme. Il est clair que nous ne faisons pas tous la même analyse des racines du mal et de la façon de l’éradiquer. Nous pouvons unir tous ceux qui refusent que les détresses, notamment sociales, soient détournées vers le racisme quelles que soient ses formes. Un raciste est quelqu’un qui se trompe de colère. Il faut l’en détromper au quotidien. Mais il faut combattre, sans la moindre complaisance, ceux qui veulent dévoyer cette colère vers toutes les formes de fascisme et leurs organisations. Cet engagement nécessaire ne saurait se confondre avec un appel électoral, tous les 5 ans, à faire barrage à un repoussoir. Au-delà de la dénonciation, c’est aussi quotidiennement, dans les quartiers, les entreprises, aux portes de Pôle-Emploi, dans les associations, dans les écoles, collèges et lycées que l’on fait aussi reculer le racisme par l’échange, la connaissance, la solidarité concrète, la fraternité.

Le Parti communiste c’est une organisation à part.

Lenine était conscient que les travailleurs avaient besoin d’une organisation politique pour mener la lutte de classe dans leur seul intérêt. Aujourd’hui, la même nécessité persiste.

Les interventions précédentes montrent l’importance de l’organisation des communistes à l’entreprise.

La question de forme, de structure est indissociable de la question de fond, des positions politiques.

Parti à l’entreprise : On comprend aisément l’importance d’une discussion le midi, brève et furtive bien que patiemment organisée, au self sur la situation de son entreprise et sur ce qu’il convient de faire.

Le Parti dans les quartiers, doit être aussi pensé pour organiser la lutte de classe sur les problèmes de logement, de services publics ou pour lutter au quotidien contre le racisme qui divisent commodément les travailleurs face au patronat.

Dernier exemple, sur la nécessité d’un parti communiste, le projet de société :

Sans parti communiste, cette enquête mondiale publiée en janvier 2020 resetra sans reel debouché politique. Alors qu’elle montre la défiance envers le système capitaliste, avec 56% des sondés dans 28 pays qui disent que « le capitalisme apporte plus de mal que de bien ». Comptons sur les organisations sociales-démocrates pour continuer a proposer des aménagements du système capitaliste sans lendemain sans le remettre en cause ou planifier comme aujoud’hui des « diversions » comme le capitalisme vert.

Nous communistes de Saint-Martin-d’Hères nous voulons redonner son nom à notre projet de société : le socialisme au 21e siècle.

Vive le parti communiste français,

Vive les partis communistes du monde

Voir en ligne : Notre article sur la grande réussite du meeting et banquet populaire.

P.-S.

Chiffres pour mémoire sur la Sécurité Sociale, en pense- bête non dit, au cas où :

• Déficit fabriqué des retraites 8 à 17 milliards

• Budget 330 milliards

• 127 milliards de réserves

• 42 milliards des retraites chapeaux et des plus riches

• 60 milliards de dividende versé en 2019

• Le cumul des exonérations patronales du salaire socialisé sur les 10 dernières années est de 210 milliards*, (plus de 40 milliards par an) à partir de *Source rapport sénatorial d’information n°722 publié 15/07/14