Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Retour sur le débat « Stoppons le massacre de Macron ! » à la fête du Travailleur Alpin 20018 !

juillet 2018, par Saint Martin d’Hères

« Le Travailleur Alpin », journal édité par la fédération de l’Isère du Parti communiste français depuis 1928, a organisé comme chaque année sa grande fête populaire. Elle s’est déroulée du 29 juin au 1er juillet, au parc La Poya à Fontaine (38). Comme chaque année, la section locale de Saint-Martin-d’Hères du PCF y a tenu un stand et a organisé son débat politique « Stoppons le massacre de Macron », le dimanche après-midi. Notre débat a été riche en interventions, notamment sur le mot d’ordre de nationalisations.

Le démantèlement, l’établissement des critères du privé, la privatisation de tous les services publics sont l’un des axes de la politique des gouvernements successifs. Le processus de privatisation suit un schéma similaire pour chaque entreprise et administration (PTT, EDF, GDF, SNCF, Finances Publiques etc), marqué notamment par la mise en concurrence et la marchandisation de l’activité sous prétexte d’une directive européenne, la remise en cause des statuts de l’entreprise et des personnels.

La force et les suites de la lutte des cheminots mais aussi celle des électriciens et gaziers contre le démantèlement de leur entreprise constituent de nouveaux points d’appui pour la résistance de tous les salariés des services publics et des usagers.

Les points de convergences avec les usagers et l’ensemble des citoyens sont très importants. L’expérience est faite des premières privatisations, aussi bien en termes de dégradation du service rendu, des conditions de travail et de sécurité, de remise en cause du principe d’égalité, de hausse des tarifs, de menaces de désertification, de suppressions d’emploi qu’économiquement, en termes de reconstitution d’oligopoles privés.

Pour nous communistes, la question des services publics et des entreprises nationales est essentielle parce qu’ils constituent un point de résistance fondamental au marché capitaliste, une première étape dans l’appropriation publique des moyens de production, le socle d’un développement de l’économie basé sur la réponse aux besoins. Nos camarades, à l’image de Marcel Paul, ministre communiste à la Libération, auteur de la nationalisation de l’électricité et du gaz, ont joué un rôle déterminant dans leur conquête.

Notre efficacité dans cette lutte suppose une clarification sans ambiguïté de nos positions :

- refus de l’application en France des directives et règlements européens de mise en concurrence des activités de service public

- revendication de la défense, de la reconquête et de l’extension des monopoles publics, notamment gagnés en 1937 et en 1944.

- conception du service public « à la française » : la notion de service public est indissociablement liée à la propriété publique de l’opérateur. La bataille pour la sauvegarde et le développement des services publics tout de suite doit aussi être dirigée vers les collectivités locales, régions, communautés d’agglomération, municipalités. Nous revendiquons la (re) municipalisation ou la création de régies (gérant directement l’exécution) par exemple pour assurer un service public de distribution de l’eau ou des transports urbains…

Pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie : à côté de nos actions pour la reconquête des grands services publics nationalisés, nous militons pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie dans l’esprit des nationalisations démocratiques de la Libération.

Nous ne prétendons pas que des nationalisations, sous régime capitaliste, représentent un début de socialisme ou des îlots de socialisme. Mais la nationalisation représente une importante amélioration du rapport de force, en faveur des salariés et du peuple, pour développer les secteurs clés de l’économie, les défendre face à des projets destructeurs du capital, dans le sens de la réponse aux besoins du pays.

Nous nous prononçons pour des nationalisations intégrales, à 100%, y compris par voie de réquisition, excluant l’actionnariat privé. Dans les entreprises publiques, la lutte reste constante contre l’étatisation au service du profit capitaliste réalisé dans le reste de l’économie, contre la « nationalisation des pertes ».

La signification historique, démocratique, de la « nationalisation à la française » explique pourquoi le gouvernement de Sarkozy en 2008 s’est bien gardé de nationaliser les banques mais a eu recours à une autre forme pour son plan d’aide à la finance.

En 2012, face au plan de liquidation de plusieurs usines de PSA en France, à l’enterrement de la sidérurgie de Florange, en 2013, face au plan de démantèlement d’Alstom,

En 2018, face à la livraison du rail au privé, nous avons lancé une campagne pour l’avenir du service public nationalisé SNCF. Ci-dessous le lien vers notre tract/pétition : http://pcf-smh.fr/SNCF-8000-signatu...

La revendication de la nationalisation des secteurs clés de l’économie constitue un soutien aux luttes.

Parmi les secteurs clés, la nationalisation s’impose pour l’ensemble du secteur bancaire et financier, les industries sidérurgiques, automobiles, aéronautiques, pharmaceutiques…, les industries d’armement, le secteur énergétique, les autoroutes… Dans ces activités particulièrement, il existe objectivement un rapport de force potentiel national pour des nationalisations démocratiques.

Voir en ligne : http://pcf-smh.fr/Stoppons-le-massa...

Portfolio

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