Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Régionales 2015. PS, ex-UMP : ils ont fait le choix du pire et ils sont contents d’eux ! L’urgence d’une riposte politique partant des luttes avec un PCF qui retrouve sa raison d’être !

décembre 2015, par Saint Martin d’Hères

Les résultats du 2nd tour des régionales représentent tout sauf une surprise. Les tenants du système capitaliste et de la politique de casse générale des acquis sociaux et démocratiques ont de quoi se réjouir.

Les partis au service du système peuvent tous se dire gagnants.

Le PS au pouvoir parvient à masquer le désaveu massif de sa politique en conservant 5 régions métropolitaines sur 13. La droite « classique » va gagner 7 grandes régions dont les plus peuplées, malgré un score historiquement bas au 1er tour. Des « régionalistes » pro-capitalistes l’emportent en Corse. Le FN aura atteint un résultat inégalé, en pourcentage au premier tour 27,8% et même en voix au second, rejoignant avec 6,5 millions de suffrages le résultat de Marine Le Pen en 2012, mais cette fois dans le cadre d’une échéance locale.

L’idéologie dominante a réussi à écraser toute expression politique électorale de la contestation populaire de la politique menée par les gouvernements successifs.

La promotion éhontée du FN, ces derniers temps surtout par le PS, Valls et Hollande, a parfaitement fonctionné. Ces derniers n’ont pas hésité à instrumentaliser cyniquement les attentats du 13 novembre pour, d’abord, intégrer le FN dans l’Union nationale et valider certaines de ses positions racistes, avant d’ensuite, asséner à nouveau la rhétorique du « Front républicain » contre lui.

Finalement, le FN ne conquiert aucune région. En fait, cela fait bien l’affaire de sa crémerie. Une région ce n’est pas comme une commune. A la tête même d’une seule, l’extrême-droite aurait été amenée à dévoiler pleinement sa politique en faveur du patronat.

D’ici au moins 2017, sans hésiter à raviver les spectres fascistes, le système mise plus que jamais sur le FN comme dérivatif des colères sociales vers les haines et le nationalisme, comme repoussoir validant notamment la politique de l’UE du capital. L’hypocrisie du président du MEDEF, Pierre Gattaz, appelant à voter contre le FN, en est le signe récent le plus éclatant. Les régionales ont montré que cela marche pour l’instant.

Il n’y a surtout aucun reproche à faire aux électeurs, qui, comme nous, se sont trouvés enfermés dans une alternative électorale insoluble : tout faire pour empêcher immédiatement le FN d’accéder à des positions institutionnelles mais en n’ayant comme moyen immédiat que le vote pour ceux dont la politique fait son lit.

Les communistes doivent faire le bilan de l’abandon du rôle historique du PCF. Le PCF et ses positions ont été invisibles, pour les communistes, comme pour les travailleurs. Des axes de campagnes flous et consensuels ne permettant pas suffisamment de remettre en cause la gestion socialiste dans la région. Comme aux élections précédentes nous sommes aspirés par le rejet de la politique du PS.

Cette absence du vote communiste sur des positions de rupture, cet effacement du Parti dans le consensus de l’alternance est dramatique pour le pays. Le rejet de classe de la politique au service du capital est énorme. Des luttes conséquentes se développent et recherchent une perspective politique de rupture avec le capitalisme.

La soumission à la social-démocratie, au mythe de l’Europe sociale, au réformisme sont moins que jamais acceptables. Un alignement sur l’union nationale de Hollande et l’état d’urgence sont à contre-courant des attentes du mouvement populaire, de ce qu’il attend du grand parti historique de la classe ouvrière dans notre pays.

Dans les semaines qui viennent, face aux tentatives d’intimidation et aux provocations du patronat et du pouvoir, sous l’état d’urgence, à Air France, à Goodyear, dans les services publics, nous affirmerons qu’il y a des communistes, des organisations du PCF prêts à opposer, au service de la lutte des classes, des positions de rupture politiques conséquentes.

Contre la politique d’exploitation, contre l’état d’urgence, contre la guerre impérialiste, contre les ferments du fascisme, pour la rupture socialiste, les communistes montreront qu’ils sont là, avec, sans ou malgré la direction en faillite de leur Parti, mais pour leur parti car pour le changement révolutionnaire.