Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Régionales 2010 : Motion adoptée par l’Assemblée générale de la Section de St Martin d’Hères

11 janvier 2010

janvier 2010, par Saint Martin d’Hères

Une motion portant l’exigence de souveraineté des communistes, le refus de la stratégie d’effacement du PCF et de la conduite des négociations.

La section de Saint-Martin-d’Hères s’est prononcée au 34e congrès pour « faire vivre et renforcer le PCF ». Lors du vote du 19 novembre, elle s’est prononcée, à plus de 63%, pour « une liste de large rassemblement conduite par le PCF » aux élections régionales.

Aux dernières législatives le PCF réalisait dans la région Rhône-Alpes 5,20%. Aux cantonales 2008, les candidats du PCF ont rassemblé 1 166 000 de voix, soit 8,82% nationalement (sur 1 918 cantons alors que les candidats du PCF étaient présents dans seulement 1 248 cantons). À l’élection présidentielle de 2007, la candidature de Marie-George Buffet, au nom des collectifs anti-libéraux, a obtenu 707 000 voix. En juin 2009, lors de l’élection du parlement de l’UE, le Front de gauche a fait 5,35%.

Ces chiffres démontrent que la stratégie du Front de gauche n’a pas apporté de gain significatif. Cette même stratégie est pourtant décidée pour les élections régionales.

En Rhône-Alpes, nous avons 15 élus communistes sortants et des forces militantes communistes locales, implantées dans toute la région. Le Parti de Gauche a 4 élus sortants (de surcroît élus sous étiquette PS). Ses forces militantes et son influence en Rhône-Alpes restent à démontrer.

Les négociations nationales entre le PG et la direction du PCF ne prennent pas en compte ce rapport de forces. La direction nationale de notre Parti cède la tête de liste de la région Rhône-Alpes au Parti de Gauche et prévoit moins d’élus communistes dans la future assemblée régionale.

Cette offre faite au PG représente une possibilité promotionnelle inespérée pour cette organisation politique embryonnaire. Le PG choisit avec soin sa candidate tête de liste et profite de cette excellente occasion pour la propulser dans la perspective des futures élections cantonales, législatives et municipales sur SMH. Ainsi, c’est le PCF lui-même qui apporte les forces nécessaires à sa « partenaire » d’aujourd’hui pour que « l’adversaire » de demain le combatte mieux.

Partout les communistes refusent de creuser leur propre tombe et de voir leur Parti effacé. Pour palier à ce rejet massif, la fédération essaie de resserrer les rangs et de mobiliser tous les millitants du département, en particulier les maires communistes de l’agglomération. « Tout le PCF Isère uni derrière la responsable locale du Parti de Gauche ». Quelle image brumeuse et quelle manque de lisibilité pour les électeurs ! Quel désarroi pour les communistes !

Encore une fois, les communistes de la section de SMH refusent que le Front de gauche s’apparente à un effacement de l’identité et de l’influence communistes. Ils refusent également que SMH accueille un meeting servant, de fait, à promouvoir une nouvelle organisation social-démocrate.

Les communistes de la section de SMH demandent une consultation régionale sur l’ensemble de la liste Front de Gauche et sa tête de liste. Lors de la consultation interne, si la liste soumise à l’approbation des adhérents ne comporte pas le nom de la totatlité des candidats, la section de SMH appelle au rejet de cette liste. Ce rejet ne signifie pas une opposition aux candidats communistes eux-mêmes, bien au contraire. Il signifie l’exigence de souveraineté des communistes, le refus de la stratégie d’effacement du PCF et le refus de la conduite des négociations.