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Le Sénat à « gauche » ? Nous n’en continuons pas moins à demander sa dissolution !

septembre 2011, par Saint Martin d’Hères

La révolution ne partira pas du Palais du Luxembourg !

72.000 « grands » électeurs, non représentatifs du peuple de France, ont élu, dimanche 24 septembre 2011, une majorité de sénateurs de gauche, presque tous présentés sur des listes menées par le Parti socialiste. Pour la première fois, la présidence du Sénat pourrait passer de la droite ou du « centre » au PS.

Soit.

Ce résultat découle logiquement des débâcles successives de la droite aux dernières élections locales et notamment aux municipales de 2008. Les représentants des conseils municipaux forment en effet la majorité du corps électoral.

L’extension de la représentation proportionnelle – dans ce cadre étroit – a entraîné au fil des scrutins un rééquilibrage au profit de la gauche. Le rejet de la réforme territoriale et de ses conséquences déjà lourdes a indéniablement pesé dans le vote des élus.

Sur la durée, il apparaît que la « République des notables » s’accommode maintenant sans prévention de représentants de gauche.

Les résultats du PCF témoignent de la persistance du caractère inique et aléatoire du mode de scrutin.

Dans un département de 1,4 million d’habitants comme la Seine-Saint-Denis, où notre parti est traditionnellement fort (25% des élus), un siège est perdu et le PCF n’en a plus qu’un sur six.

Dans le Morbihan ou l’Indre-et-Loire, départements de 500.000 habitants, où la représentation élective de notre parti est très faible, il gagne et conserve un siège sur trois derrière le PS.

Au total, le PCF perd deux sièges et en gagne un.

Pierre Laurent voit dans ce résultat l’annonce d’un succès de la gauche unie aux prochaines échéances institutionnelles.

Ce n’est pas cette perspective d’alternance, surtout portée par de « grands électeurs », qui peut laisser entrevoir une véritable alternative à la politique au service du capital actuellement menée par la droite.

Ne perdons pas de vue les positions en France et dans l’UE du PS, quel que soit son champion issu des primaires.

Dans l’immédiat, que change le résultat de ces élections sénatoriales ?

Rien ou presque.

S’il le voulait, le PS à la tête de la « haute » assemblée pourrait seulement ralentir le processus législatif, déjà en fin de course avant les élections de 2012, mis en œuvre par le gouvernement et l’Assemblée nationale.

Il n’est plus question – c’était déjà quasiment impossible – pour Sarkozy de changer la Constitution sans l’accord de l’opposition.

Toute possibilité accrue pour les sénateurs communistes de relayer les luttes, en tribune, ou dans leurs travaux parlementaires, seront bonnes à prendre, comme les moyens liés à leur mandat qui doivent absolument revenir au Parti (même pour les apparentés comme Robert Hue).

Mais le vote de dimanche ne doit rien changer à la position permanente des communistes : la demande de suppression pure et simple de cet organe parasitaire, antidémocratique qu’est le Sénat*.

* et non sa transformation en « chambre relais des collectivités locales et des initiatives citoyennes » telle que l’envisage le programme « partagé » de Jean-Luc Mélenchon, d’ailleurs sénateur honoraire. On lit même dans l’Huma-dimanche du 22 septembre que Nicole Borvo, présidente sortante du groupe communiste au Sénat, se prononce pour la fusion du Sénat et du Conseil économique, social et environnementale, l’assemblée des corporations voulue par de Gaulle...

EDT pour vivelepcf.fr, 25 septembre 2011