Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Choisir de temporiser, de rester dans l’impasse politique, de tenir les communistes à l’écart : pourquoi ?

octobre 2016, par Saint Martin d’Hères

Conseil national du PCF des 24 et 25 septembre 2016. Compte-rendu et analyse d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris.

Le CN des 24 et 25 septembre 2016 était principalement consacré à la stratégie pour les élections de 2017. Je suis intervenu le 24, mon intervention valant explication de vote contre le « relevé de décisions » (de non-décisions) final (le relevé de décisions est repris tout en bas de cette page). J’ai été, à ma surprise, le seul à voter contre (72 pour, 7 abstentions) malgré la méthode antidémocratique et l’impasse politique que traduit ce texte. A noter que mon camarade Cyril Morlot, qui siégeait à mes côtés, aurait voté contre mais, invité en tant que secrétaire de la fédération de la Haute-Saône, il ne pouvait pas prendre part au vote. Au dernier congrès, en mépris du respect proclamé de la « diversité », la direction a éliminé du CN tous les autres militants et responsables d’organisations du Parti qui ont défendu la motion « Reconstruisons le Parti de classe ! Priorité au rassemblement dans les luttes ».

Comme ces camarades, je ne me sens absolument pas tenu de participer à une unité de façade derrière les choix de Pierre Laurent, d’autant moins, sur le sujet, après sa décision unilatérale de janvier dernier d’inscrire le Parti dans la logique des « primaires ». Comme mes camarades, je ne conçois pas non plus la prudence et l’attentisme de certains, soucieux de préserver des positions électives octroyées par le PS.

Ceci étant rappelé, j’en viens au CN lui-même. La session des 24 et 25 septembre a été particulièrement navrante tant la décision imposée était justement de ne pas prendre de décisions, de les retarder au maximum. Le choix, puisqu’on est dans l’impasse, c’est de rester dans l’impasse. Le processus statutaire de consultation des communistes n’est pas enclenché d’ici la convention nationale du 5 novembre. Il y a de forts risques que celle-ci ne décide de rien non plus. Les communistes sont seulement autorisés à discuter dans le vide. Les pénibles séances de fin 2006, lorsque la direction d’alors négociait la candidature des « collectifs antilibéraux », en tenant les adhérents du Parti à l’écart, reviennent en mémoire. En pire !

Cette méthode ne tient pas de la maladresse. Non, elle est le reflet d’une ligne politique impossible à assumer, tant elle est suicidaire et contraire à la raison d’être de notre parti, aux attentes de l’avant-garde des travailleurs en lutte. Ce que le congrès précipité, bâclé – avec un texte de la direction délibérément nul et illisible -, avec une stratégie réelle définie a posteriori hors des débats de congrès, a tenté de masquer, apparaît au grand jour. La seule perspective offerte par la ligne de Pierre Laurent, c’est de mettre, contre une certaine rétribution, la marque historique PCF au service d’une recomposition de la gauche réformiste, susceptible de recréer des illusions et de canaliser la protestation populaire avant ou, plus probablement, après l’alternance de 2017. L’attention appuyée de la direction nationale à l’égard de « personnalités », mouillées jusqu’au cou dans le social-libéralisme et l’opportunisme, tour à tour Duflot, Montebourg ou Taubira constraste avec le mépris à l’endroit des communistes.

Le mot « rassemblement » a été omniprésent dans les interventions et l’est dans le « relevé de décision ». Mais rassemblement de qui ? De ces personnalités, de leurs partis bidon, sans réalité sociale, d’une large frange du PS, voire de tout le PS sauf Hollande, Valls et Macron ! L’Huma est même prête à faire passer Hidalgo, championne de la spéculation immobilière à Paris, pour une tenante de l’aile gauche ! L’inquiétude légitime devant la poussée de l’extrême-droite et de la droite est dramatisée et instrumentalisée pour justifier cette imposture, cette logique mortifère du moindre mal. Les luttes, notamment la mobilisation contre la loi El-Khomri, sont réduites à des illustrations, à un mythe fondateur de ce pauvre « rassemblement ». Tout au contraire, conscients de l’opération politicienne, nous devrions y voir une base et agir pour une montée générale des luttes sur une perspective de rupture, objectivement non électorale pour l’instant…

Mais comme d’habitude, de l’action du Parti dans les luttes, et dans leur avant-garde, il n‘a point été question au CN. La seule initiative avancée – la plupart des membres du CN reconnaissant le peu d’enthousiasme des camarades – est le questionnaire démagogique « Que demande le peuple », digne de ce que les sociétés de marketing appellent un (mauvais) « sondage charriot ».

La perspective d’insertion – jusqu’à effacement total – du PCF dans cette recomposition politicienne est aussi indéfendable, dans le Parti et publiquement – que le fond réformiste qui va avec. La référence de Pierre Laurent, c’est le Parti de la gauche européenne, la politique de Tsipras, son asservissement à l’UE, son hyper-austérité ! Les électeurs « de gauche » sont pourtant bien refroidis maintenant. Que le « Brexit », vote de classe, ne trouve pas suffisamment de relais politiques en Grande-Bretagne est une chose à constater et analyser. Mais la direction du PCF et le PGE choisissent de désavouer le vote des Britanniques (au passage contredisant nos camarades anglais, gallois et irlandais). Chez les travailleurs en France, même dans le « peuple de gauche », il ne se trouve pas grand monde pour croire que quelques économistes sauront subvertir, de l’intérieur, les orientations de la Banque centrale européenne pour réorienter vers le bonheur cette construction capitaliste antipopulaire !

Tout ce contexte, ces non-dits, expliquent l’indécision choisie des groupes dirigeants du Parti et les « hypothèses » soumises par le « relevé de décision » à des débats à la cantonade d’ici le 5 novembre. Comme un camarade de bon sens l’a dit au CN : il serait plus correct d’indiquer aux communistes une date où ils pourraient réellement se prononcer en connaissance de cause, même si c’est après la primaire du PS (et de la gauche) en janvier.

D’ici là, les dirigeants du PCF sont dans la spéculation. Est-ce que ce sera Hollande ? Et dans ce cas-là, il y a de la place pour un ou plusieurs candidats de la « gauche de la gauche ». Si c’est Montebourg ou Hamon, on pourra plus facilement s’effacer et négocier pour les législatives. La cote de Mélenchon, le lièvre de la fable, peut varier considérablement selon ces scénarios et il peut devenir autant un tremplin qu’un boulet électoral… Tout cela pour ceux qui aiment la politique façon sciences-po !

Enfermées dans ces considérations, dans cette conception fausse et politicienne du rassemblement, les trois options proposées par le « relevé de décisions », exclusives ou complémentaires, sont mauvaises.

Le choix de se ranger derrière Mélenchon était inacceptable pour moi avant 2012. Il l’est toujours. Je me suis amusé d’entendre des camarades du CN s’offusquer de son populisme, de son bonapartisme, de sa démagogie. Mélenchon n’a pas changé. Les mêmes me sifflaient lorsque je citai, avant 2012, dès 2008, tous les exploits de ce politicien mitterrandien.

Aux camarades qui sincèrement, sans ignorer ce qu’ils appellent pudiquement « les défauts » du personnage, considèrent qu’il est le seul à pouvoir faire gagner une option de « gauche » aux élections, je réponds qu’ils se font des illusions, qu’ils tombent dans le piège de la présidentialisation que le Parti n’a cessé de dénoncer, qu’ils ne prennent pas en compte les dangers profonds du discours de Mélenchon. Son populisme inachevé risque – et la démonstration a été faite dans le Pas-de-Calais déjà – de servir de marchepied au FN. Puisqu’il est beaucoup question en ce moment du sulfureux conseiller fasciste de Sarkozy, Patrick Buisson, il n’est pas inutile de rappeler que Mélenchon et lui entretiennent une vieille amitié politique.

Devant l’insatisfaction des communistes, leur frustration devant cette ligne d’impuissance, certains proposent – c’est une des options mises en débat – une vraie-fausse candidature, un leurre pour tenter d’exister dans le débat médiatique (avec un « appel à candidatures » dans le « relevé de décisions » borné par l’acceptation de la stratégie de « rassemblement » politicien). Puis, cette candidature, on la retirerait en janvier ! Ceux qui prônent ainsi une déclaration de candidature de Pierre Laurent dès maintenant ne lui font pas un cadeau. Il serait littéralement massacré dans les sondages ! Et le Parti avec ! Un candidat communiste sur la ligne de Tsipras, sur une ligne pro-UE, un candidat qui ne cesse de rechercher le rassemblement le plus large « à gauche » et donc de se dévaloriser lui-même !

Si jamais le PS et le système décidaient de maintenir Hollande candidat, pour mieux recomposer la gauche après son échec électoral cinglant, et que Pierre Laurent présente effectivement sa candidature, le pire est à redouter. Souvenons-nous de ce que représentait le PCF début 2002 et de ce qu’il a représenté ensuite, après la bérézina de Hue aux présidentielles (3,37%).

Pour certains, dans un premier temps, la candidature-leurre pourrait être portée par une personnalité plus consensuelle, plus pateline, celle d’André Chassaigne. Mais l’expérience a été faite depuis 2011 de ses conceptions. En 2011, il se présentait pour donner le change et cautionner Mélenchon. Depuis, comme avant, il est, dans le « Front de gauche » et à l’Assemblée, l’un des plus chaleureux partisans du rassemblement de toute la gauche, avec presque tout le PS. Les cheminots n’auront pas oublié que cela l’a amené à ne pas s’opposer en commission parlementaire aux pires articles de la « réforme » ferroviaire en 2014, dont la dissolution de la SNCF.

Reste la 3ème hypothèse proposée : celle d’attendre pour mieux attendre, y compris le 5 novembre. C’est celle qui traduit le plus sincèrement l’état d’esprit du CN. Peut-être même que, dans l’intérêt du parti, vu l’état de la direction, si l’on attendait mai 2017, ce ne serait pas plus mal. Une membre du CN a d’ailleurs fait remarquer, à juste titre, que pour les législatives, ramené localement, on n’a pas trop de mal à imaginer des accords à gauche…

Mais, par rapport à ce que représente et doit encore représenter notre Parti, par rapport aux attentes des communistes, ce choix de résignation est tout aussi inacceptable. Et je ne l’accepte pas.

Dans cette situation difficile et navrante, que bien des camarades, nous ne découvrons pas, il me semble que le plus important reste, plus que jamais, de faire s’élever la lucidité, de se débarrasser des illusions et d’aller à l’essentiel : sauver notre parti de ces stratégies suicidaires, en le faisant vivre, dans le plus d’entreprises, de villes et de campagnes, sur des bases de classe. Autant que possible, aussi, dans les campagnes électorales dans un maximum de circonscriptions aux législatives.

Ne laissons pas réduire à prétextes électoraux décoratifs les mobilisations contre la loi El-Khomri, contre la répression antisyndicale, contre l’état d’urgence (approuvé par Chassaigne et Laurent !), contre la guerre impérialiste, contre la casse des services publics et de la Sécurité sociale ! Développons les arguments, les campagnes, les luttes, les perspectives de rupture contre cette politique, contre la politique du capital, mise en œuvre par une démocratie bourgeoise aux abois, prête à recourir au fascisme et coordonnées par l’UE et le capitalisme international.

C’est l’option que nous allons faire entendre le plus fortement possible, en faisant jouer tout ce qu’il peut y avoir encore de démocratique dans les statuts actuels du PCF, et l’engagement sincère de milliers de communistes.

Emmanuel Dang Tran, 29 septembre 2016

P.-S.

Conseil national des 24 et 25 septembre 2016 - Relevé de décisions

Le Conseil national du PCF, réuni les 24 et 25 septembre 2016, tout en actualisant son appréciation de la situation politique, a décidé d’impulser de grandes batailles nationales, d’amplifier la grande consultation citoyenne, de prendre une initiative politique le 8 octobre et de lancer la préparation de la Conférence nationale du 5 novembre. Dans le cadre des objectifs décidés au 37e congrès, le Conseil national a décidé de : continuer à faire grandir des majorités populaires pour des changements de progrès à gauche, en faisant reculer les idées de droite et d’extrême droite ; poursuivre nos efforts de rassemblement politique pour transformer ces majorités en majorités politiques, nationale par une candidature commune à la présidentielle, et des majorités locales par l’élection de député-e-s ; faire le choix pour l’élection présidentielle qui permette de faire avancer ces objectifs le plus loin possible ; construire nos candidatures législatives avec cette même ambition, en obtenant le meilleur score national pour ces candidatures et en faisant élire le plus grand nombre possible de député-e-s communistes pour permettre la constitution d’un groupe à l’Assemblée nationale ; préparer les sénatoriales dans le même esprit. Le Conseil national s’engage, en lien avec les directions départementales, à organiser dans toute la France des compte-rendus des travaux du Conseil national en veillant à la participation du plus grand nombre de communistes et, d’ici le 5 novembre, à établir des synthèses des discussions et des avis exprimés dans les structures locales du Parti. Notre discussion doit permettre à l’ensemble des communistes de définir les hypothèses sur lesquelles la Conférence nationale puis les communistes eux-mêmes auront à se prononcer. La qualité du débat, sa sincérité, sa transparence, dans le respect des différentes opinions exprimées sera décisive. La direction nationale appelle les communistes à prendre connaissance des travaux du Conseil national et à approfondir l’analyse de la situation politique et les objectifs que nous nous sommes fixés. Elle soumet trois débats aux communistes en vue de la conférence nationale du 5 novembre. 1- Comment construire le rassemblement que nous voulons dans cette situation ? Quelles nouvelles initiatives ?

Le danger d’une victoire conjointe des forces de droite et d’extrême droite en 2017 est réel. Notre objectif est de construire une majorité populaire et de gauche, porteuse d’engagements en rupture avec les logiques libérales, capable de mettre en échec cette victoire. Une candidature commune serait un atout considérable pour franchir la barrière du 1er tour et permettre la mise en œuvre d’une véritable politique de gauche pour la France. Quelles initiatives politiques pour construire des fronts larges, majoritaires, pour faire se lever les forces progressistes et populaires contre les projets libéraux et pour des solutions de progrès ? Nous avons d’ores et déjà engagé plusieurs batailles nationales. Nous voulons les amplifier pour qu’elles portent des solutions qui s’imposent dans le débat présidentiel : loi travail : prendre des initiatives militantes et parlementaires contre l’application de cette loi, pour une alternative de sécurisation de l’emploi et de la formation et contre la criminalisation de l’action syndicale ; faire grandir une grande bataille nationale pour un renouveau de notre politique industrielle, notamment ferroviaire et énergétique, en lien avec les mobilisations à Alstom, EDF,... Une délégation du PCF participera à la manifestation nationale des « Alsthommes », le 27 septembre ; lutte contre la finance et pour une autre utilisation de l’argent : prendre appui sur le succès du livre d’Alain et Éric Bocquet, sur le rapport parlementaire sur le CICE et sur nos propositions pour un pôle public bancaire afin de porter nos solutions alternatives ; mener une bataille pour des solutions humaines d’accueil des migrant-e-s et des réfugié‑e‑s ; prendre des initiatives pour construire un grand mouvement pacifiste après le succès de la Marche pour la paix du 24 septembre ; poursuivre la bataille sur la situation des communes et des services publics dans les territoires avec la préparation des Assises du 19 novembre avec Convergence des services publics et des mobilisations locales comme celle du grand marché solidaire du 14 octobre, à Grigny, pour protester contre la fermeture de l’unique grande surface commerciale de la ville. Comment créer une dynamique politique avec la grande consultation citoyenne que nous avons lancée ? La grande restitution nationale du 8 octobre, sous forme d’une émission télévisuelle diffusée en direct sur internet, sera un moment important autour du thème « Voilà ce que demande le peuple / Voilà ce que nous proposons » avec l’ambition de réunir des milliers de personnes à travers des écoutes collectives organisées dans tout le pays. Quelles suites donner nationalement et dans les territoires à cette restitution ? Organiser partout des restitutions pour continuer d’amplifier le débat politique sur les aspirations populaires. Un matériel national sera mis à disposition pour une diffusion massive dans le pays afin de populariser cette restitution et notre démarche de rassemblement. Nous pourrions lancer un appel au rassemblement à gauche sur la base des résultats et une pétition portant sur les axes d’un projet pour la France fondé sur les propositions de notre parti et nourri par la consultation citoyenne. Nous appelons aussi les communistes à participer aux initiatives telles que les assemblées citoyennes du Front de gauche et de l’Appel des 100. Nous mettrons en place un site internet collaboratif pour recueillir les contributions de nos concitoyens sur ce projet.

2- Quelles initiatives prendre pour les législatives ?

Lancer notre bataille des élections législatives sur cette ligne de contenus en construisant localement les rassemblement les plus larges. D’ici la Conférence nationale, le Conseil national appelle les communistes à engager le débat citoyen sur la question « de quel-le député-e de gauche avez-vous besoin dans votre circonscription ? » et à désigner les candidat-e-s. Nous pourrions construire une initiative nationale en janvier devant l’Assemblée nationale, avec la participation des candidat-e-s présenté-e-s ou soutenu-e-s par le PCF.

3- Quel choix de candidature à l’élection présidentielle ?

Décidés à poursuivre les efforts de rassemblement jusqu’au bout, le Conseil national, comme les communistes, identifient dans le débat, à cette étape, 3 hypothèses. La question qui nous est posée est la suivante : dans quelles conditions chacune des ces hypothèses permet-elle d’atteindre nos objectifs politiques ? Les différentes hypothèses doivent être examinées avec l’ensemble des éléments objectifs, les inconvénients et les avantages à court et à long terme.

Prendre de nouvelles initiatives de rassemblement sans faire de choix de candidat au 5 novembre.

Un appel à voter Jean-Luc Mélenchon, en affirmant l’autonomie du PCF, sa démarche de rassemblement.

Engager une candidature issue du PCF, porteuse de ses idées et de sa démarche de rassemblement.

La Conférence nationale aura à formuler les options définitivement soumises aux communistes. Elle-même se prononcera puis soumettra des propositions aux communistes dans une consultation dont elle fixera la date.

Une commission nationale chargée de l’animation et du suivi des débats préparatoires à la Conférence nationale est mise en place. Elle aura comme objectif de collecter, en lien avec la Vie du Parti, et de synthétiser les avis afin de formuler une proposition de résolution à soumettre à la Conférence nationale et de recueillir les propositions de candidat-e-s dans le cadre de l’option d’une candidature issue du PCF.

Elle est composée de : Olivier Dartigolles, responsable ; Céline Brulin ; Marc Brynhole ; Isabelle de Almeida ; Denis Durand ; Elsa Faucillon ; Frédérick Genevée ; Céline Malaisé ; Nathalie Marchand ; Alain Pagano ; Christian Picquet ; Gilles Ravache ; Nathalie Simonnet ; Marie-Pierre Vieu. Cette déclaration a été adoptée avec 72 votes favorables, 1 contre et 7 abstentions.