Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Contre la politique criminelle d’Israël, n’en restons pas à l’opposition de principe ! Intervenons comme Hollande, Valls et Fabius interviennent, mais dans un sens opposé !

juillet 2014, par Saint Martin d’Hères

Jeudi 17 juillet 2014, ont eu lieu dans toute la France des rassemblements à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, qui rassemble plusieurs dizaines d’organisations dont le PCF, sur les mots d’ordre suivants :

Pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza

Pour l’arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem

Pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza

Pour des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international

Pour le soutien au gouvernement d’entente nationale

Communistes, nous avons appelé à y participer comme aux manifestations à venir.

La nouvelle agression israélienne sur Gaza, ses raids aériens, les centaines de morts et de blessés qu’ils causent sont tout simplement insupportables, comme sont insupportables l’impunité, l’arrogance, le cynisme de l’impérialisme israélien et la complaisance dont il bénéficie notamment en France.

Ne pas protester, c’est accepter que de tels actes criminels se reproduisent partout dans le monde.

Nous refusons de rester impuissants devant le déchaînement de violence contre la population de Gaza.

L’influence de l’opinion publique internationale, de l’expression de la France n’est pas nulle. Nous ne pouvons admettre que cette dernière se résume aux positions officielles de nos gouvernants.

Hollande, Valls et Fabius affichent un alignement inconditionnel sur Israël qui dépasse celui de Sarkozy et celui, auparavant, de Jospin.

La rupture se confirme avec les positions plus équilibrées, même si ce n’était que dans les mots, de Chirac et de Villepin.

Hollande continue à légitimer l’opération israélienne et à refuser de reconnaître l’agresseur. Il est évident maintenant aux yeux de tous que la découverte de trois adolescents juifs morts n’a été que le prétexte à une opération punitive, sans proportion, programmée de longue date.

Valls va jusqu’à dénoncer les manifestations en France et soutenir les provocations sionistes. C’est grave.

Des mouvements politiques, se parant d’une religion pour certains, exploitent la situation en Palestine pour leur propre cause. Cela ne change rien à la réalité du crime israélien, à l’oppression subie par les Palestiniens, et à la nécessité de les dénoncer.

Tout le monde réclame un cessez-le-feu immédiat.

C’est la moindre des revendications.

Mais tant que cela ne restera que des mots, le cessez-le-feu risque de se produire seulement quand les autorités d’Israël auront atteint les buts de leur opération guerrière.

De guerre en guerre, après l’agression « Pilier de défense en 2012 », l’agression « Plomb durci » en 2008-2009, sans remonter avant, le pouvoir israélien s’applique à maintenir Gaza et la Cisjordanie dans un état de guerre permanent.

Israël étouffe et détruit tout début de développement économique.

Israël étouffe et détruit toute perspective politique palestinienne. Il s’applique à mettre les forces politiques palestiniennes les unes contre les autres. Quoi qu’on en pense, le Hamas n’a d’autre choix politique, pour ne pas perdre la face, que d’incarner une résistance, fût-elle dérisoire.

Les maîtres d’Israël ne conçoivent aucun autre avenir pour les Palestiniens que l’oppression, la rétention, le sous-développement.

Pendant ce temps, ils développent la colonisation, construisent leur mur d’enfermement des Palestiniens.

La guerre périodique est aussi un bon exutoire pour contenir, derrière une frénésie nationaliste et raciste, la contestation sociale en Israël, au sein de la population juive même.

Dans un des pays les plus riches de la région, le taux de pauvreté est aussi l’un des plus importants.

Exiger la création d’un Etat palestinien : oui bien sûr !

Mais cette perspective, rendue vague, sert à Obama ou Hollande pour se dédouaner. Ils appuient à fond la politique d’Israël qui rend impossible la constitution d’un Etat palestinien viable économiquement et politiquement, avec la totalité des territoires de 1967, Jérusalem comme capitale, une réelle souveraineté économique.

Souvenons-nous que la bande de Gaza est enserrée comme une réserve indienne !

Les Palestiniens n’ont pas accès à leurs eaux territoriales pour pêcher, à 35% de leurs terres pour cultiver. Les usines et infrastructures sont démolies par les Israéliens sitôt construites.

Les « aides » renouvelées de l’Union européenne viennent payer la reconstruction jusqu’à la nouvelle démolition…

L’émotion, le sentiment de révolte contre la guerre israélienne doivent déboucher internationalement et précisément en France sur des revendications claires et immédiates :

- Suppression progressive des colonies israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-est

- Destruction du mur d’enfermement des Palestiniens

- Evacuation de la Cisjordanie par les militaires israéliens

- Levée de tous les blocus économiques sur Gaza

- Libération des prisonniers politiques détenus en Israël

L’objectif demeure la constitution d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale. La France peut et doit le reconnaître dès à présent.

Pour cela, il n’y a pas d’autre moyen que de faire pression sur I’Etat israélien. La France peut et doit le faire en sortant de l’accord d’association économique UE/Israël et en le dénonçant, en sanctionnant économiquement Israël par la fin des contrats d’échange, le boycott des produits israéliens, dans la même logique que la campagne internationale finalement gagnée contre l’Afrique du Sud de l’Apartheid dans les années 80.

Israël, Etat criminel, doit être mis au ban des nations. Dans l’intérêt de tous les peuples, dont celui du peuple israélien !