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XIX ème congrès du Parti communiste grec (KKE) : un nouveau secrétaire général mais la même ligne révolutionnaire

avril 2013, par Saint Martin d’Hères

Le Parti communiste grec (KKE) a élu un nouveau secrétaire général : Dimitri Koutsoumbas Un changement dans la continuité ? Tant mieux !

Article EDT pour Vive le PCF et http://solidarite-internationale-pc...

Le 19ème congrès du Parti communiste grec, KKE, s’est conclu le 14 avril 2013. Pendant des mois, les militants ont engagé une profonde réflexion collective sur le texte de résolution intitulé « Rassemblement du peuple. Pouvoir au peuple. Nécessité du socialisme maintenant ».

La dureté inédite de l’offensive capitaliste contre les travailleurs et le peuple grecs, les bouleversements politiques occasionnés pour l’accompagner et contenir la colère populaire ont évidemment été au centre des discussions. Nous ferons connaître, au fil des publications et des traductions, les conclusions du congrès.

Il apparaît d’ores et déjà que l’analyse de nos camarades conduit le KKE à confirmer et développer la ligne du rassemblement populaire de la classe ouvrière, comme force motrice, de la paysannerie pauvre, des travailleurs indépendants prolétarisés, des couches moyennes urbaines opprimées, des jeunes.

Cet objectif de rassemblement se distingue radicalement de la soi-disant « unité » de formations politiques de « gauche » dans laquelle l’idéologie dominante s’efforce d’enfermer le KKE et les organisations de masse qu’il anime, notamment syndicales (PAME). Le rassemblement recherché par le KKE est incompatible avec toute intégration dans le bloc opportuniste, collaborationniste, pro-UE, monté autour de Syriza et de socio-démocrates « repentis », avec l’onction de l’UE.

Les pressions sont fortes. La bataille politique est rude. Le KKE persévère dans son refus des fausses solutions politiciennes, également conscient du danger de recours au fascisme par le capital.

Le congrès du KKE a aussi placé comme préoccupation centrale l’approfondissement de la réflexion sur les conditions du passage au socialisme engagée depuis plusieurs congrès. La vérité profonde, « socialisme ou barbarie », est rarement apparue aussi crûment que dans la dernière période en Grèce.

L’analyse du KKE l’amène, dans son action constante dans la lutte des classes, à prendre garde à la perspective d’étapes intermédiaires après la rupture avec le capitalisme, avant le socialisme. Il les analyse comme des illusions. Cette question théorique, revisitée avec l’expérience de l’est comme de l’ouest, concerne tous les partis communistes, tous les communistes.

Pour nous communistes français, préoccupés de défendre le mouvement communiste organisé historique, notre parti, le PCF, contre le révisionnisme et les processus de transformation-liquidation, le KKE est plus que jamais un point de repère. Ses informations et prises de position constituent un antidote, efficace et salutaire, aux entreprises idéologiques du Parti de la gauche européenne, le PGE.

Le KKE a joué et continue à jouer, avec un volontarisme remarquable, un rôle central dans la coordination internationale des partis communistes et ouvriers, des organisations communistes qui entendent rester marxistes et léninistes.

Voilà pourquoi nous tenons à rendre encore plus particulièrement hommage à Aleka Papariga, secrétaire générale du Comité central du KKE de 1991 au 14 avril 2013. Sous sa direction, dans les années 90, le KKE a traversé une période très dure d’offensive interne des révisionnistes gorbatchéviens. Le point de vue communiste a prévalu.

Le maintien et la consolidation organisationnelle et théorique du Parti ont été de dures tâches. Aleka Papariga y a joué un grand rôle, imposant le retour du KKE comme force politique de premier plan en Grèce. A 67 ans, elle a été reconduite au Comité central et honorée par tout le Parti. Et nous savons combien le KKE est éloigné de toute conception du « culte de la personnalité ».

A été élu pour lui succéder le camarade Dimitri Koutsoumbas, à qui nous adressons nos félicitations pour la confiance de ses camarades.

Dimitri Koutsoumbas a 57 ans. Il a milité dans le mouvement communiste dès 1973 contre la dictature, comme étudiant dans les rangs de la jeunesse communiste (KNE). Il a ensuite exercé de nombreuses responsabilités à la KNE, au KKE, dans le mouvement syndical. Membre du Comité central depuis 1987, il est élu au Bureau politique en 1991 puis devient en 1996 responsable du quotidien du KKE, Rizospastis.

Un changement dans la continuité ? Nous ne pouvons que respecter le choix des camarades grecs et nous en réjouir dans ce contexte si difficile et si exigeant !