Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Le mardi 17 octobre à 17h30, Le Mouvement de la Jeunesse Communiste, le Parti Communiste et le goupe d’élus communistes de Saint-Martin-d’Hères appellent à un rassemblement devant la salle du Conseil municipal de Saint-Martin-d’Hères pour la libération de Salah Hamouri et tous les prisonniers palestiniens détenus illégalement dans les geôles israéliennes !

octobre 2017, par Saint Martin d’Hères

A l’heure où certains s’interrogent sur l’avenir et le rôle du PCF, faisons un rappel simple sur son rôle dans le combat anti-colonial, l’arbitraire des etats impérialistes. Aujourd’hui notre appel prend la forme de la lutte pour la libération de Salah Hamouri, franco-palestinien, de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques détenus par l’Etat d’Isarël. Cet appel peut légitimement être associé à l’hommage aux victimes du 17 octobre 1961 (voir plus bas le rappel historique).

En rendant hommage, ce jour, aux martyrs du 17 octobre 1961 et à ceux du 8 février 1962 qui luttèrent ensemble jusqu’à la mort pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, nous appelons dans le même temps à la libération de Salah Hamouri, de Marwan Barghouti, de tous les prisonniers politiques palestiniens détenus illégalement dans les geôles israéliennes, et de Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais, communiste libanais, prisonnier politique français depuis 1984 et « libérable »depuis 1999.

Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, militant pour les droits des prisonniers et du peuple palestiniens, a été arbitrairement arrêté le 23 août par les autorités israéliennes. Celles-ci n’ont pas donné publiquement de motif à cette détention administrative. Il n’y a eu ni inculpation, ni procès. On se souvient que Salah Hamouri a déjà été détenu injustement 7 années dans les geôles israéliennes.

A nouveau, la mobilisation pour sa libération se développe en Palestine, parmi les progressistes israéliens dont nos camarades du Parti communiste (Maki) et en France où de nombreuses organisations du PCF et du MJCF s’impliquent.

Jusqu’à présent, la justice israélienne invente de nouvelles arguties pour retenir Salah Hamouri en prison et les autorités françaises restent indifférentes à la situation de notre compatriote. Le cas de Salah Hamouri teste le niveau d’alignement des autorités françaises sur la politique oppressive et colonialiste d’Israël. Faisons grandir la protestation !

Le combat anti-colonialiste du Parti Communiste Français plus que jamais indispensable !

L’importance du combat des communistes contre l’impérialisme (colonialisme d’hier et d’aujourd’hui prend ses racines dans la 8ème condition de la IIIe internationale communiste :

« Sur la question de la colonisation et de l’oppression des peuples, les partis communistes s’engagent à dévoiler impitoyablement « ses » impérialistes par des actes et pas uniquement des paroles. D’exiger la libération des peuples colonisés et de nourrir aux cœurs des travailleurs un sentiment de fraternité vis-à-vis des populations opprimées comme d’entretenir une agitation constante parmi les troupes de métropoles contre l’oppression coloniale. »

D’ailleurs comment oublier l’intervention du camarade Hô Chi Minh au congrès de Tours appelant le tout nouveau PCF à lutter en Indochine pour la liberté de son peuple. Cette lutte anti-coloniale le PCF l’a mené sans relâche dès le début des années 20 contre la guerre du Rif.

Plus près de nous, les communistes, les jeunes communistes ont lutté contre la guerre d’Algérie. Par exemple, Ils se sont couchés sous les trains des conscrits qui partaient en Algérie. Les militants du PCf ont impulsé les rassemblements les plus large s pour lutter contre le gouvernement Français colonisateur.

Il y a 56 ans, le 17 octobre 1961, dans les derniers mois de la guerre d’Algérie, 30.000 travailleurs algériens manifestent pacifiquement à Paris. Le Front de libération nationale, le FLN, a organisé cette mobilisation, pour dénoncer le couvre-feu raciste, instauré à l’encontre des Algériens vivant en région parisienne, pourtant officiellement considérés comme citoyens français par l’État colonial.

La manifestation est réprimée avec une violence inouïe. La police frappe, tabasse, roue de coups, tire. Elle jette des centaines de manifestants dans la Seine pour qu’ils se noient. Des milliers sont arrêtés, battus, sinon torturés plusieurs jours durant dans des centres de rétention. Selon les historiens, il y aurait eu entre 100 et 300 morts.

Le déchaînement policier a été minutieusement organisé.

Il est directement le résultat de consignes précises de l’autorité, du préfet de police Maurice Papon, celui-là même qui, en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde, aida à déporter les juifs de Bordeaux sous l’Occupation.

Les crimes des policiers du 17 octobre 1961 seront tous couverts. Les faits seront et sont encore étouffés aujourd’hui officiellement. Il ne s’agit de rien d’autre que d’un crime d’État, d’un crime de l’État impérialiste français. Fin 1961, l’indépendance prochaine de l’Algérie ne fait plus de doute. Mais, l’impérialisme français entend préserver les intérêts des compagnies françaises, son accès aux ressources naturelles, au pétrole, malgré la décolonisation. La guerre et la répression continuent afin de peser sur les négociations, en Algérie mais aussi en France.

Le capitalisme français entend aussi continuer à exploiter au maximum les travailleurs immigrés algériens sur le sol français et ne peut supporter leur révolte et leur organisation. Le racisme est intrinsèque au colonialisme, au capitalisme, à l’impérialisme. Ceux qui les combattent leur opposent l’unité des travailleurs. Adversaires les plus constants et résolus du colonialisme, le PCF et la CGT, avec quelques rares autres, ont organisé l’intervention des travailleurs français pour la paix en Algérie.

Dans les mois suivant le 17 octobre 1961, alors que les crimes des jusqu’au-boutistes de l’Algérie française, des fascistes de l’OAS, se multiplient des deux côtés de la Méditerranée, la mobilisation s’amplifie. Le 8 février 1962, la répression, organisée par le même préfet Papon, massacre 9 manifestants cégétistes dont 8 communistes au métro Charonne.

Comment ne pas rapprocher ces deux tragédies ?

A la question : Que signifie être anticolonialiste aujourd’hui ?

Le 9 janvier 2011, Henri Alleg nous faisait l’honneur de venir à Saint-Martin-d’Hères, et nous répondait : « L’anticolonialisme, aujourd’hui, c’est le refus de toute réécriture officielle du passé colonial. C’est le combat contre la soumission des peuples au nom d’idées fausses, comme la prétendue supériorité de telle civilisation sur telle autre. Cela implique de se situer sans restriction du côté des peuples qui luttent pour leur liberté. Sans se laisser berner par des arguments fallacieux visant à justifier, au nom des droits de l’homme, des positions de force des anciens propriétaires de la terre coloniale. On ne peut pas exclure de ce combat la lutte des Palestiniens. C’est aussi un problème colonial. » L’impérialisme est plus que jamais présent dans le monde. Comme l’a dit Lénine : « L’impérialisme, le stade suprême du capitalisme », c’est aujourd’hui !

Communistes, nous avons été, dans le passé, aux côtés du peuple algérien dans sa lutte pour son indépendance, nous sommes, aujourd’hui, aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte contre la politique de colonisation et d’apartheid poursuivies par l’État d’Israël , soutenu par les puissances impérialistes, dont la France. Communistes, nous affirmons que la cause du peuple arabe de Palestine est juste, ses droits sont légitimes ; ils sont inscrits dans les résolutions des nations unies concernant le problème palestinien : droit pour le peuple palestinien de recouvrer les droits dont Israël l’a spolié depuis 1948, retour des réfugiés sur leurs terres et dans leurs foyers, droit du peuple palestinien à disposer de lui-même et de se déterminer librement.

Contre le colonialisme, le capitalisme, l’impérialisme !

Vive l’unité et la fraternité des travailleurs !

Liberté pour Salah Hamouri, Marwan Barghouti et tous les prisonniers palestiniens !

Pour une Palestine, une et indivisible !

Comme le disait si justement Nelson Mandela : « Notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. »

Voir en ligne : Rassemblement du 17 octobre 2017