Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Transformer la colère en luttes pour ROMPRE avec la politique au service du capital

mai 2011, par Saint Martin d’Hères

Depuis deux ans, la crise sert de prétexte et d’instrument à un nouvel écrasement des salaires directs, à une remise en cause accélérée des acquis sociaux, des services publics.

Le pouvoir sarkozyste mène ces choix politiques en France comme tous les autres gouvernements, de droite ou de « gauche », en Europe.

L’UE les coordonne notamment au moyen de l’euro (« Pacte pour l’euro »).

Le FMI, présidé par un certain Strauss-Kahn, les préconise. Les capitalistes font payer par les peuples leur propre crise, faute de luttes populaires suffisantes.

Pourtant les conditions du rapport de force existent pour rassembler les travailleurs et mettre en échec cette politique dans notre pays.

Le discrédit du gouvernement est plus grand que jamais. Il y a même de plus en plus de discrédit du capitalisme lui-même. La politique à son service est largement rejetée.

Les exemples concrets sont multiples.

Qui encore peut croire aujourd’hui au « travailler plus pour gagner plus » ?

75% de la population se sont opposés à la contre-réforme des retraites. L’opinion publique s’oppose massivement à la privatisation de l’électricité, aux hausses de tarifs, aux menaces sur la sûreté du nucléaire.

Elle n’accepte pas la hausse de 20% du gaz en un an alors que GDF-Suez réalise plus de 4 milliards d’euros de profits.

Comment accepter des sacrifices sur les salaires, les pensions, l’accès aux soins, l’école etc. quand on sait que 140 milliards d’euros d’argent public sont distribués aux entreprises et aux plus riches ?

Les luttes continuent de se multiplier dans des secteurs de plus en plus divers : de la justice à l’agro-alimentaire, des grandes surfaces à la chimie.

Elles portent l’alternative politique et n’aspirent qu’à converger dans de grandes campagnes nationales.

Au premier semestre 2009, les manifestations intersyndicales « face à la crise », puis à l’automne 2010, les manifestations pour les retraites ont rassemblé des millions de travailleurs.

Mais leur absence de résultat pèse lourdement aujourd’hui.

L’analyse des causes de ces échecs reste essentielle.

Clairement, le mouvement populaire s’est heurté et se heurte plus que jamais à l’enfermement de la perspective politique dans l’échéance institutionnelle de 2012, dans les jeux politiciens qui la préparent, dans le choix entre le pire (Sarkozy) et le moins pire (Strauss-Kahn/Hollande).

Le niveau de l’abstention aux élections cantonales vient de montrer cette impasse pour les revendications populaires.

Dans le même temps, le système n’hésite pas à faire la promotion effrénée de Le Pen pour dévoyer la colère sociale, pour écraser le débat politique.

Le FN sert de repoussoir pour faire accepter le consensus droite/PS existant sur les questions économiques et sociales principales, à commencer par le Traité de Lisbonne et l’euro.

Communistes, nous considérons qu’il est indispensable de sortir du carcan politicien de 2012.

Soyons clairs.

Le programme du PS, quel que soit son futur candidat en 2012, n’est pas « timide » ou insuffisant : il va dans le mauvais sens.

La perspective de reconstitution d’une « gauche plurielle » pèse très négativement sur le rassemblement dans les luttes.

Par exemple, on ne peut pas défendre la retraite à 60 ans, rassembler le plus largement les travailleurs, avec ceux qui proposent d’augmenter le nombre d’annuités, de financer la Sécu toujours plus par la CSG (fusionnée avec l’impôt sur le revenu), c’est-à-dire d’en finir avec le financement solidaire par la cotisation sociale prélevée directement sur la création de richesse.

De même, on ne défendra pas des services publics comme La Poste ou l’énergie sans remettre en cause les traités et directives européennes qu’approuve la social-démocratie.

Communistes, nous entendons contribuer à lancer des campagnes de lutte concrète pour faire reculer immédiatement le pouvoir.

Cela suppose de mettre en avant des choix de rupture incompatibles avec la logique d’accompagnement du capitalisme.

Le rassemblement qui compte pour nous est celui des salariés dans des luttes efficaces contre la politique au service du capital.

La recherche d’une unité d’organisations n’a de sens que dans ce but.

Il ne peut pas être question pour nous d’être un « aiguillon » pour tirer un peu à gauche une future gauche plurielle alignée sur la social-démocratie.

C’est pour cela que nous ne nous situons pas dans la perspective d’effacement de notre parti, le PCF, dans le « Front de gauche » derrière le politicien socialiste et maastrichien Mélenchon.

Dans les prochaines semaines, nous voulons continuer à faire monter les exigences :

• De renationalisation démocratique des grands services publics, avec reconquête des monopoles publics,

• De nationalisation du secteur financier,

• Du rétablissement d’une échelle mobile des salaires partant d’un SMIC à 1600 euros net,

• De la défense inflexible du financement de la Sécurité sociale par la cotisation sociale,

• De la sortie de l’OTAN.

• De même, nous posons la question de la remise en cause de l’euro.

Cela va dans le sens de batailles immédiates, comme celles contre les augmentations de l’électricité et du gaz, pour le retrait des lois Boutin contre le logement social et Bachelot contre l’hôpital, contre les suppressions de postes dans la fonction publique, pour l’arrêt immédiat de la guerre impérialiste en Libye.

Les mouvements émancipateurs dans les pays arabes montrent que les peuples peuvent reprendre la main mais aussi que les travailleurs ont besoin d’organisations révolutionnaires pour se battre.

En France, le PCF est l’organisation historique au service des travailleurs dans la lutte des classes.

Nous vous proposons de venir la faire vivre, la renforcer. ADHEREZ !