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Renaissance du Parti communiste roumain pour combattre un système capitaliste responsable de 20 ans de désastre social et national

juillet 2010, par Saint Martin d’Hères

Le Parti Communiste renaît en Roumanie contre le capitalisme restauré il y a 20 ans. Le nouveau Parti communiste roumain (PCR) a tenu, samedi 3 juillet, à Bucarest son congrès fondateur qui a réuni plus de 400 délégués et invités.

Bien qu’il partage le nom du Parti communiste roumain historique, le nouveau PCR est issu du changement de nom du Parti de l’alliance socialiste déjà existant, et qui ne dispose pas de représentation parlementaire.

Son leader, Constanti Rotaru, a fait un bilan des 20 ans qui se sont écoulés depuis le coup d’Etat de décembre 1989, qui a renversé le régime socialiste, considérant que la restauration du capitalisme a provoqué un véritable « génocide social ».

En mémoire des victimes du capitalisme dans le pays, le congrès a observé une minute de silence.

Rotaru a mentionné la casse des entreprises et des services publics, ainsi que la destruction généralisée de l’appareil productif, qui a réduit la population à la misère, forçant des millions de roumains à abandonner leur pays pour chercher du travail.

Parmi les nombreux exemples concrets, il a mentionné le fait qu’ils restent actuellement à peine 54% des hôpitaux existants en 1989, la production textile représente 13% de celle de 1989, l’extraction de charbon 36%, la production d’acier 19%, la production de machines-outils 5%, restent 31% du cheptel bovin de 1989 et la production de viande est retombée à 14% du niveau atteint il y a vingt ans.

Dans un communiqué, cité par l’agence AFP, le PCR affirme qu’il « se lance dans la lutte pour mettre fin au pillage auquel le pays est soumis », fixant comme objectif l’élection d’une représentation parlementaire.

Dans son programme, il défend la gratuité de l’éducation publique et la propriété étatique dans les secteurs stratégiques.

Toutefois, la légalisation du nouveau parti est une bataille qui s’annonce difficile, puisqu’une loi de 1991 interdit expressément « les manifestations publiques qui font la propagande d’idées totalitaires de nature fasciste, communiste, raciste ou de toute organisation terroriste ».