Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Mme Woerth aux petits soins pour Mme Bettencourt, M. Woerth, ministre, pour tous les plus riches !

juin 2010, par Saint Martin d’Hères

Le scandale a éclaté. Il est parfaitement justifié. Mme Woerth gère une partie de la fortune de Mme Bettencourt. Il apparaît que certains de ses avoirs, au moins 78 millions d’euros, sont frauduleusement placés à l’étranger, aux Seychelles notamment, pour échapper à l’impôt.

M. Woerth, actuellement ministre de la casse des retraites mais ministre du budget jusqu’en avril 2010, n’a pas jugé pas bon en 2009 de faire contrôler par le fisc la plus grosse fortune de France (10 milliards d’euros – l’équivalent de 800 mille ans de SMIC).

Il appartiendra à la justice de dire s’il y a conflits d’intérêt voire corruption.

Mais déjà l’affaire est hautement éclairante sur qui nous gouverne et pour le compte de qui.

Le travail de Mme Woerth pour Liliane Bettencourt ressemble étonnamment à celui de son mari de ministre pour le compte de tous les plus riches.

Sur Europe 1, le 23 juin, Mme Woerth explique gentiment son métier : « donner des conseils » à des personnes qui font « des placements comme tout un chacun pour avoir un peu de rentabilité ». Mme Bettencourt comme tout un chacun ? En fait, Mme Woerth aide les grosses fortunes à optimiser leurs placements notamment fiscalement.

M. Woerth, ministre du budget, a fait la même chose à son niveau. Les exonérations d’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) se sont multipliées à nouveau depuis 2007 pour atteindre 700 millions d’euros par an.

Le fameux « bouclier fiscal » permet aux plus fortunés de se voir rembourser par la collectivité 650 millions d’euros d’impôt par an. Bienveillant pour les riches fraudeurs, M. Woerth a institué une « cellule de régularisation » au ministère des finances, qui leur permet, s’ils le veulent, de rapatrier leur argent sans pénalités.

C’est Mme Bettencourt qui va être contente ! La promesse d’impunité ne fait d’ailleurs qu’inciter davantage l’évasion fiscale.

On en passe et de meilleures, comme la braderie du patrimoine immobilier de l’Etat ou le scandale des exonérations d’impôt des plus-values de cession de titres. On reviendra sur ce dernier dispositif, maintenu et défendu par Woerth (mais dont Copé est à l’origine en 2004), qui permet aux groupes capitalistes de diminuer de 6 et 12 milliards d’euros par an leur impôt sur les sociétés.

La collusion est totale entre les gouvernants, la finance et les ploutocrates.

C’est ce que cette affaire a le mérite de montrer au grand jour.

Il n’y a plus aucune notion du service de l’Etat, de l’intérêt général chez ces serviteurs des puissances d’argent. Ils sont là uniquement pour accélérer le pillage du pays, écraser les travailleurs et aggraver leur exploitation.

La meilleure réponse que peut apporter tout de suite le peuple à cette politique, c’est mettre en échec le projet de casse des retraites orchestré par ce même Woerth. Même le plus naïf ne peut plus croire aux déclamations de M. Woerth, de M. Fillon ou de M. Sarkozy sur leur attachement au « pacte social français ».