Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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JEUDI 28 OCTOBRE, GREVES ET GRANDE MANIFESTATION A GRENOBLE, COURS JEAN-JAURES, 10 H

octobre 2010, par Saint Martin d’Hères

50 000 manifestants dans les rues de Grenoble, 2 millions dans toute la France, unis pour crier le retrait de cette loi woerth de régression sociale ! Loin de s’essouffler, le mouvement de lutte s’installe dans la durée et le grand patronat, Parisot-Sarkozy et consorts, qui croyait pouvoir crier victoire en début de semaine, n’en a pas fini avec la force du peuple travailleur. Communistes, nous mettons toutes nos forces pour gagner le retrait de cette loi !

70% des français contre la « réforme », jusqu’à 3,5 millions dans la rue pour le crier ! Gagnons le maximum de travailleurs à l’action décisive pour le retrait de la loi !

Le succés de la nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations du jeudi 28 octobre peut et doit être le point de départ de la mobilisation décisive pour gagner le retrait de la loi Woerth contre les retraites.

Le rapport de force le rend possible, n’en déplaise à la propagande officielle et à ses entreprises d’intoxication, de diversion, d’intimidation.

Loin de s’essouffler, la mouvement s’étend et s’élargit de semaine en semaine : le 12 octobre dernier, avec 3,5 millions de manifestants, bien des villes ont atteints des sommets historiques inédits depuis 1995 voire 1968.

Le soutien massif de la population ne se dément pas. La responsabilité du blocage de la situation incombe entièrement au gouvernement. Même les sondages admettent qu’une forte majorité attend une « radicalisation » du mouvement.

Loin de sonner la fin de la lutte, le vote du parlement n’est qu’une formalité pour le pouvoir. On le sait depuis le départ. Le travail des parlementaires communistes, aura permis de dénoncer tous les aspects régressifs du projet. La lutte continue. On s’en souvient, le CPE (contrat premiere embauche) a été mis en échec après le vote du Parlement.

Loin de se « fissurer », le mouvement rassemble, permet la convergence des luttes.

Les jeunes ont fait irruption en masse dans le mouvement parce qu’ils ont vu le lien entre les questions d’emploi, de formation et de droit à la retraite. Les parents d’élèves se mobilisent. Les batailles pour l’hôpital public affrontent la même attaque contre le financement de la Sécurité sociale.

Les luttes pour la défense de l’industrie, de l’emploi et les salaires sont aussi, solidairement, des luttes pour le financement des retraites.

Total réalise 1 milliard d’euros de profits par mois, en redonne les deux tiers à ses actionnaires mais la firme veut fermer une raffinerie en France et supprimer des centaines d’emplois.

La lutte commune, la victoire possible rejailliront sur toutes les luttes locales ou sectorielles.

Reproduisons le « tous ensemble » de 1995 ! Le mouvement de fond dans le pays appelle une nouvelle étape et une perspective d’alternative claire.

Où est passé le MEDEF ?

Mme Parisot était-elle aux champignons ? Elle vient de réapparaître pour proposer des négociations sur l’emploi. C’est se moquer des travailleurs !

Seul le retrait préalable de la loi Woerth permettrait d’entamer des négociations. Les organisations qui accepteront de rentrer dans le jeu du Medef se disqualifieront. Plus que jamais, la recherche de l’unité des organisations, syndicales comme politiques, ne doit pas nuire au rassemblement décisif pour gagner.

Car en face, il y a bien le Medef.

Tout est fait dans les medias pour que les véritables commanditaires et profiteurs de la casse des retraites n’apparaissent pas, pour déplacer le lieu de l’affrontement hors de l’entreprise. N’oublions pas que les firmes du CAC 40 ont engrangé 41,6 milliards d’euros de profits sur les six premiers mois de l’année, en hausse de 86%. C’est trois fois le soi-disant « déficit » des retraites.

C’est là qu’il faut frapper, au cœur du système, le pouvoir économique.

Gagner le maximum à l’action.

Les journées nationales d’action espacées ont montré que cela ne suffisait pas à faire plier le gouvernement. Certains secteurs ont ouvert la voie courageusement en engageant la grève reconductible à un haut niveau notamment les ouvriers des raffineries, du nettoiement, les cheminots et la chimie, notamment dans l’agglomération grenoblise.

Depuis plusieurs jours, des actions symboliques montrent la continuité de la lutte et préparent l’étape décisive.

Le potentiel existe pour des actions de masse, encore plus fortes, qui touchent aux intérêts économiques du patronat, en particulier la grève.

La grève générale illimitée ne se décrète pas. Il ne s’agit pas d’y appeler pour se retrouver à quelques éléments « radicalisés », entre soi.

Il s’agit de la construire, de gagner à l’action décisive tous ceux, des millions, une majorité de nos collègues, de nos voisins, qui soutiennent la lutte.

Le succès des derniéres manifestations posent la question de créer les conditions d’une entrée en grève, sous des formes adaptées, des salariés pour qui c’est encore plus difficile ou plus inhabituel.

Une impulsion nationale sur des objectifs clairs peut aussi raviver la mobilisation dans des secteurs qui se sont beaucoup battus, qui ont « beaucoup donné » ces dernières années. Elle peut être l’étape décisive.

Communistes, nous mettons toute notre action dans cet objectif.

Retrait du projet de la loi Woerth !

Le mot d’ordre s’impose à tous maintenant. C’est la revendication fédératrice immédiate. Peu importe les mots de chaque organisation : que l’on « rejette » le projet de loi, que l’on « s’y oppose », que l’on soit « contre », qu’on demande « l’arrêt de son examen au Parlement » : tout cela revient à revendiquer le retrait. Il faut le dire clairement.

C’est un préalable indispensable à toute alternative de progrès pour les retraites.

Aucune n’est imaginable sans la mise en échec du cœur du projet : la fin de la retraite à 60 ans, le report des âges de départ à 62 et 67 ans. Aucun point n’est négociable, pas plus la remise en cause de la médecine du travail que la baisse des salaires nets des fonctionnaires…

Ne laissons pas enfermer la perspective politique entre une version UMP et une version PS de la « réforme ». On comprend les calculs des medias qui mettent en avant le PS et son projet.

La question immédiate, ce n’est pas ce que la gauche ferait en 2012, les calculs électoraux, mais comment on gagne maintenant.

Et le mouvement ne gagnera pas sur les propositions du PS. En prévoyant l’allongement de la durée de cotisation, le PS rend illusoire pour le plus grand nombre la retraite à 60 ans.

Il s’inscrit dans les orientations de l’UE. Martine Aubry reproche surtout au gouvernement sa méthode et vante l’exemple allemand d’une « réforme concertée » qui a abouti à la retraite à 67 ans ! Le projet PS veut augmenter la CSG et dégager encore plus le patronat du financement de la Sécu en la fusionnant avec l’impôt sur le revenu.

Les luttes portent l’alternative politique.

Pour les retraites, l’alternative, c’est la défense et la reconquête du système solidaire par répartition.

Le droit effectif à la retraite à 60 ans (à taux « plein » - 75% avec les complémentaires) pour tous passe par le retour aux 37,5 annuités (55 ans avec bonifications pour les métiers reconnus pénibles).

Cela correspond à une réalité. La durée des carrières est actuellement (hors bonifications) de 36 ans. Elle ne s’allongera pas, selon le COR lui-même (37 ans dans les années 2020). L’âge moyen d’entrée sur le marché du travail se situe entre 21 et 22 ans.

Cette référence renvoie aussi au rôle central de la cotisation sociale, part socialisée du salaire, dans notre système solidaire.

Liée solidairement à l’emploi et aux salaires, la cotisation sociale constitue un prélèvement direct, sans accumulation financière, sur la création de richesses.

Abaisser le chômage et la précarité, augmenter les salaires, rétablir les cotisations patronales, supprimer les exonérations (33 milliards d’euros par an) : c’est le plus sûr moyen de prendre sur les profits, de financer nos retraites.

Gagner le retrait de la loi Woerth, le maintien de la retraite à 60 ans, c’est un enjeu politique général.

En revenant sur cet acquis historique, le pouvoir veut avoir les mains libres pour accélérer encore sa politique de casse sociale et de régression économique.

Son modèle, c’est la Grande-Bretagne dont le gouvernement vient d’annoncer la destruction de 500.000 emplois en 5 ans et la diminution d’un quart des dépenses publiques et sociales.

Les travailleurs, en gagnant, peuvent commencer à inverser sa politique au service du capital.

C’est vital pour le plus grand nombre.

En avant pour une mobilisation sans précédent lors des manifestations, le samedi 6 novembre à Grenoble !