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Le gouvernement PS met en œuvre des politiques de droite qui volent les travailleurs et compromettent l’avenir du pays

mai 2010, par Saint Martin d’Hères

Communiqué du Parti Communiste Portugais :

1. Les mesures annoncées aujourd’hui en Conseil des Ministres, négociées entre le PS et le PSD, constituent une nouvelle escalade contre les intérêts des travailleurs, du peuple et du pays.

Sous prétexte de la crise, mais en réalité au nom du grand capital et des spéculateurs, le PS et le PSD mettent en place, réunion après réunion et dans une convergence pleine et instructive, de nouvelles mesures qui ne font qu’aggraver les difficultés et injustices existantes, intensifier l’exploitation, la dépendance et la vulnérabilité économique.

2. Le vol des salaires, l’augmentation de la TVA, les coupes dans les allocations chômage, l’abandon des investissements publics, la diminution des aides aux entreprises publiques, avec les privatisations annoncées ou la réduction des financements accordés aux collectivités locales, sont l’expression d’un choix délibéré de classe.

Un choix déterminé par l’objectif de faire payer aux travailleurs et à la population les coûts d’une politique destinée à protéger les intérêts intouchables des grands groupes économiques, les profits de ceux qui spéculent à partir des difficultés des familles et des Etats ou les grandes fortunes qu’ils représentent et défendent.

Le vol annoncé dans les salaires – sous la forme d’une contribution extraordinaire de 1 et 1,5% sur la masse salariale – qui correspondra à une diminution significative des revenus des travailleurs, conjugué à une augmentation de la TVA qui touche tous les biens, y compris ceux de première nécessité, va peser lourdement sur le pouvoir d’achat et sera un facteur de paupérisation encore plus aggravé de larges couches de la population.

Décisions d’autant plus choquantes quand, encore récemment, furent canalisés plus de 4 milliards d’euros pour la BPN (Banco Portugues de Negocios – Banque portugaise nationalisée récemment) et quand, au moment où vont être imposés des sacrifices supplémentaires, les principales banques affichent des profits énormes de plus d’1 millions d’euros par jour, pour le premier trimestre de l’année.

Profitant de la crise pour augmenter l’exploitation, capitulant devant les intérêts des spéculateurs et agissant entièrement comme les principales institutions capitalistes et puissances européennes leur dictent d’agir, le PS et le PSD assument ouvertement une politique de désastre national, de déclin économique et de paupérisation des portugais.

Une politique destinée à voler les travailleurs, et assumée comme telle, pour donner aux banques et aux spéculateurs, prendre au pays pour servir les ambitions poursuivies par les pays qui commandent le processus d’intégration capitaliste en Europe.

Il n’y pas l’ombre d’un doute. Le PS et le PSD n’ignorent pas que ces mesures ne peuvent qu’aboutir à une stagnation économique, une aggravation de l’asphyxie du marché interne, un ralentissement de l’activité et à de nouvelles faillites. Le PS et le PSD savent mieux que quiconque que, au-delà des phrases hypocrites et de circonstance sur « l’intérêt national », ces mesures ne servent pas le pays mais les intérêts du grand capital et des marchés spéculatifs qu’ils défendent et représentent.

3. La tentative de présenter les coupes des salaires des titulaires de charges politiques et gestionnaires publics comme un signe de « justice » dans « la répartition des sacrifices » ne peut être lue autrement que comme une cynique mesure de diversion.

Cynique parce que, quand ils en parlent, c’est au vol de centaines de millions d’euros dans les maigres salaires des travailleurs que le PS et le PSD pensent actuellement et non aux miettes que représentera les baisses dans les salaires obscènes que, par exemple, les gestionnaires nommés par le gouvernement reçoivent. Cynique parce que, avec cette mesure, ce que le PS et le PSD veulent de toute leur force dissimuler, c’est la protection totale des profits, des bénéfices et des avantages – auxquels les modifications annoncées sur l’IRC (Impôt sur les sociétés) ne touchent pas dans le fond – dont le grand capital financier et les principaux groupes économiques continuent à se gaver.

Cynique manœuvre de ceux qui sont directement responsables, puisqu’ils les fixent, de ces niveaux de rémunération des titulaires de charges politiques et des montants scandaleux de rétribution des gestionnaires.

4. Par l’entremise du PS et du PSD, on continue à suivre la voie périlleuse du désastre national qu’il est nécessaire de mettre en échec et d’inverser.

Le pays n’est pas condamné à suivre le cap du déclin économique, du recul social et de l’aliénation de la souveraineté nationale que les partis des politiques de droite et du grand capital ont imposé au pays.

Il y a une autre politique et un autre cap pour le Portugal. Une politique qui assure le développement économique et le progrès social. Une politique qui repose, entre autres, sur les mesures suivantes : promotion de l’investissement, en particulier de l’investissement public, en tant que facteur de développement économique, d’augmentation de la production nationale et de création de l’emploi ; augmentation des salaires et revalorisation des retraites ; renforcement et élargissement des prestations sociales comme c’est le cas pour les allocations chômage ; imposition aux banques d’une taxe effective d’IRC (impôt sur les sociétés) d’au moins 25% sur ses profits ; application de l’impôt sur les transactions boursières y compris sur les gains boursiers.

5. L’ampleur de l’attaque dirigée contre les travailleurs et le pays exige une réponse prompte et vigoureuse dans laquelle le développement de la lutte de masses et, en particulier des travailleurs, jouera un rôle central. Lutte qui trouvera dans la manifestation nationale de la CGTP-IN, convoquée pour le 29 Mai, un moment pour affirmer avec une participation massive l’exigence d’une rupture avec les politiques actuelles.

P.-S.

Voir le site du parti communiste portugais : http://pcp.pt/