Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Le Parti communiste français va avoir 100 ans ! Rendez-vous à Tours le 19 décembre 2020

décembre 2020, par Saint Martin d’Hères

Le Parti communiste français va avoir 100 ans : rendez vous à Tours pour un défilé avec commémoration à 15h devant l’hôtel de ville et finira à la salle du manège (détruite). Plusieurs arrêts su des lieux symboliques avec prises de parole.

Communistes du 21ème siècle, nous ne sommes pas des héritiers, mais les continuateurs, les reconstructeurs du Parti révolutionnaire de type nouveau, né au Congrès de Tours

Déclaration et appel des initiateurs du texte de congrès du PCF de 2018 : « PCF : reconstruisons le parti de classe. Priorité au rassemblement dans les luttes ».

Pour aller lire le discours prononcé par Emmanuel DANG TRAN, membre du conseil national du PCF le 19 décembre 2020 à Tours devant l’hôtel de ville en début de manifestation, qui s’arrêtera sur des lieux symboliques en passant par l’endroit où siégait la salle du manège : http://www.pcf-smh.fr/Les-initiateu...

Notre parti, le PCF va fêter le 100ème anniversaire de sa fondation au Congrès de Tours, le 30 décembre 1920. La tentation est forte de déployer un livre d’images, commenté par une sélection d’historiens divers. Cela ne saurait nous suffire, nous convenir.

Communistes en 2020, nous ne voulons pas être les héritiers d’une glorieuse histoire nationale et des postes institutionnels qu’elle assure encore. Cette histoire est un enjeu de la lutte des classes comme l’opération de récupération de la personnalité de Guy Môcquet par Sarkozy en a été une illustration frappante.

Non, si nous sommes communistes, plus que jamais, c’est que nous nous reconnaissons dans les ruptures fondamentales opérées en 1920 : rupture avec le social-opportunisme, avec le réformisme, avec la collaboration de classe et l’accompagnement de la guerre impérialiste, rupture, dirions-nous aujourd’hui, avec la politique politicienne. Le « Parti d’un type nouveau » inspiré de Lénine, s’appuyant sur Marx et Engels, a ouvert des horizons immenses à l’intervention ouvrière et populaire dans la politique, dans la vie.

La perspective révolutionnaire ouverte par la Révolution d’Octobre, l’espoir qui est devenue matérialité d’une rupture socialiste a porté des générations de militants. Et nous toujours aujourd’hui, avec le recul, mais en profond accord avec le choix de l’immense majorité des congressistes de Tours d’opter pour les 21 conditions de l’adhésion à la 3ème Internationale.

Le travail d’historien, dans la confrontation avec toutes les expressions, nous voulons le faire, cette année particulièrement. Mais l’histoire du PCF, c’est un tout. Il y a eu des résistants non-communistes aussi courageux que des résistants communistes. Mais la force de l’organisation du PCF, l’image de l’URSS, ont contribué à faire de la classe ouvrière la seule classe qui n’a, en tant en que telle, pas collaboré.

Les acquis obtenus à partir du programme du CNR ne viennent pas d’une concorde nationale avec telle ou telle partie de la bourgeoisie, même de la meilleure volonté et du plus grand patriotisme. De Gaulle, en 1940, ne pensait qu’à l’impérialisme français et pas un instant à la Sécurité sociale !

C’est l’importance de l’organisation et de l’analyse communistes qui ont permis d’obtenir ces acquis.

L’anticolonialisme du PCF commence, dès 1923, contre la guerre du RIF. La revendication du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et le soutien des pays socialistes, jusqu’au bout, jusqu’en 1989, sans domination économique, ont joué un rôle essentiel dans l’émancipation des nations colonisées.

L’histoire qui nous obsède toujours, c’est celle du progressif « congrès de Tours à l’envers ». Comment l’erreur de l’Union de la gauche a-t-elle été possible avec un Mitterrand, aboutissant au naufrage de 1981 ?

Après 1989, certains dirigeants du PCF, ne voyant plus de perspective pour leurs ambitions dans le PCF, ont rompu. Logiquement, comme beaucoup de directions de partis communistes étrangers. D’autres sont restés pour mettre en œuvre le renoncements et reniements du Parti nés en 1920 : 30 ans de travail de sape, de « mutation », de rentrée dans le rang des arrangements électoraux, d’abandon, entreprise par entreprise, des positions de classe. 1958 : 10 députés, 11 sénateurs pour 20% des électeurs inscrits et 500000 militants. 2020 : 13 députés, 15 sénateurs, 7000 élus pour 0,9% des électeurs inscrits aux élections européennes de 2019 où toutes nos positions fondamentales ont été abandonnées contre l’UE…

Pour nous communistes, l’Union a toujours été un combat. Elle a pu se faire, dans la loyauté, avec des éléments politiques très divergents, quand il s’est s’agit de défendre l’indépendance nationale. Le PCF a tendu la main aux croyants parce que, malgré les divergences philosophiques, une conception de l’Homme et une situation dans la lutte des classes nous rassemblaient et nous rassemblent. Le PCF est allé vers les travailleurs guidés par le réformisme et vers leurs organisations pour créer les conditions de luttes communes, dans un rapport de force défini, et non pour renouer avec la social-démocratie. Que reste-t-il de progressiste en 2020 de ces forces politiques qui sont passées de la gestion loyale du capital à la compromission intégrale ? En 2020, en 2022, le PCF irait s’allier avec les groupes fantoches « écolos-sociétaux », étrangers à tout l’histoire du mouvement de classe, dirigés par des opportunistes appointés, soumis à l’UE du capital (EELV) et profondément réactionnaires.

Nous mesurons combien l’effacement du PCF a privé la social-démocratie de sa raison d’être qui, depuis 1920, était de cultiver l’illusion réformiste contre l’option révolutionnaire. Nous mesurons aussi, gravement, comment le recul du mouvement communiste, les victoires de la contre-révolution permettent en France et dans le monde de revenir sur des acquis démocratiques remontant parfois au 18ème siècle. La période Covid en est une très inquiétante manifestation ouvrant une nouvelle phase de la crise de la démocratie bourgeoise et des perspectives de dictature capitaliste d’y nouveau type.

Communistes, nous entendons défendre aujourd’hui, l’indépendance intégrale de la pensée et de l’organisation communistes face à l’idéologie dominante, au service de la lutte des classes dans le camp des travailleurs. Cet engagement de 1920 est plus actuel que jamais.

L’UE est une organisation supranationale du capital visant à imposer aux peuples, au-delà des rapports de forces historiques nationaux les intérêts des transnationales. Le Covid leur permet d’aller plus loin vers une intégration budgétaire et dans l’utilisation de l’instrument de domination qu’est l’euro que nous continuons à combattre.

Les puissances capitalistes dominantes, entraînant les autres, et quasiment sans exception (la Suède) ont pris des mesures antisociales et antiéconomiques exceptionnelles au nom du Covid, et en premier lieu le confinement. Macron a utilisé le mot de « purge ». Schäuble se félicite de l’opportunité pour l’UE. Si le capitalisme et ses grandes puissances cherchaient à sauver des vies, ça se saurait. En France la situation des Ehpad se dégrade encore et, après 6 mois, il y a encore moins de lits de réanimation qu’avant l’épidémie. Les puissances capitalistes ont décidé, de concert, pour des intérêts qui coïncident malgré leurs rivalités, d’accélérer leurs restructurations, de rétablir un taux de profit, de dévaloriser la monnaie, d’imposer des privations de libertés fondamentales inconnues en Europe en temps de paix. Elles pèsent fortement sur l’organisation de la la résistance aujourd’hui.

Une question profonde nous est posée, celle de l’estimation du régime chinois, qui fonctionne incontestablement sur un mode capitaliste, avec les crises que cela suppose, et dans la négation des libertés bourgeoises mais qui a filiation historique avec 1917.

Une campagne de l’idéologie dominante est redoublée pour agiter le spectre d’une apocalypse climatique, opposer les classes d’âge, arriver à faire payer l’air qu’on respire, le vent qui souffle, et le plus cher possible l’eau et l’électricité. Notre refus de l’opportunisme et notre conception de l’intérêt des travailleurs nous amènent à combattre cette propagande idéologie invasive et la dictature pseudo-scientifique qu’’elle prépare. Ces conceptions capitalistes sont à mille lieues de nos objectifs d’amélioration du cadre de vie des humains, de prévention des risques naturels, de gestion optimale des ressources naturelles dans cet esprit.

L’exploitation du Covid permet de tout précipiter, en particulier sur le plan économique, avec la perspective d’une explosion du chômage.

Plus que jamais, nous réaffirmons notre rejet de toute conception d’un « profit capitaliste à visage humain », des politiques fumeuses d’aides au bon capital, des illusions propagées sur une « réorientation progressiste » des politiques des transnationales ou de la BCE, avec de « nouveaux critères de gestion » et toujours plus de collaboration syndicale avec le patronat dans les entreprises. Les travailleurs de France se trouvent à la veille d’une attaque sans précédent sur leurs acquis sociaux, leurs salaires, leurs emplois. Une fausse « gauche » prépare le terrain à une vie aux rabais avec un « salaire minimum universel ».

Nous nous situons à l’opposé de ces formes de collaboration sous le slogan plus juste que jamais : « Prendre l’argent là où il est pour répondre aux besoins ».

Révolutionnaires depuis 1920, les communistes sont à l’origine des plus profitables réformes pour le peuple travailleur.

Nous continuons le PCF , nous reconstruisons !

Je signe cet appel : (impression et envoi postal/mail pcf.smh@wanadoo.fr et cahierscommunistes@orange.fr ) :

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X J’adhère au PCF du Congrès de Tours

X Je participe au 100éme anniversaire à Tours

Voir en ligne : Discours prononcé le 19 décembre 2020 devant l’hôtel de ville de Tours

Portfolio

Affiche du 100e anniversaire du PCF