Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
Accueil du site > Analyses politiques > FACE AU ROULEAU COMPRESSEUR DE MACRON, LA SOLUTION EST LA LUTTE DES CLASSES (...)

FACE AU ROULEAU COMPRESSEUR DE MACRON, LA SOLUTION EST LA LUTTE DES CLASSES !

juin 2019, par Saint Martin d’Hères

Face au rouleau compresseur de Macron, à l’aggravation de la crise globale du capitalisme, aux menaces nouvelles de guerre impérialiste, plus que jamais, nous affirmons la nécessité du PCF, parti politique indépendant, entièrement dédié à la lutte des classes, dans le camp des travailleurs. A l’opposé de toute combinaison pour remonter une illusion de « gauche » réformiste institutionnelle : partir des luttes, des contradictions du système pour résister, reconquérir des droits sociaux, avancer vers le socialisme.

Les élections européennes ont consolidé la politique macroniste, malgré la faible adhésion à « En Marche » (11% des inscrits). Le rouleau compresseur des contre-réformes antisociales et antidémocratiques continue d’avancer : lois Blanquer, Buzyn, Belloubet (menace inédite sur la liberté d’expression), suite du démantèlement de la fonction publique, des finances publiques et du financement solidaire de la Sécurité sociale, avec, entre autres, la perspective de la « retraite par points ».

Le système est parvenu, en partie, à enfermer la protestation populaire dans un dialogue entre le pouvoir macroniste et la nébuleuse des « Gilets Jaunes ». Celle-ci a pu être soutenue de l’extrême-droite à l’extrême-gauche. Malgré son caractère social, elle a épargné le patronat. Son débouché politique – c’est un constat, malgré le soutien populaire – a tourné en faveur de Macron et de Le Pen. Cette expérience appelle à compléter notre analyse de communiste, également à partir de la manifestation du 1er mai à Paris et des débats syndicaux.

L’idéologie dominante, en France comme dans d’autres pays d’Europe, tente de focaliser la vie politique sur une bipolarisation entre une option capitaliste « libérale » et une option capitaliste « nationaliste ». Cette dernière garde son statut de repoussoir politique en France mais se rapproche du pouvoir politique.

La situation politique annonce aussi la reconstitution d’une troisième option : un « moindre mal » social-démocrate réformiste recomposé, une nouvelle perspective d’alternance à « gauche », dans le cadre de la gestion loyale du capitalisme, comme déjà en Espagne avec Sanchez, encore en Grèce avec Tsipras, voire inspirée… d’Obama, le prix Nobel qui a présidé à l’anéantissement de la Libye.

Les travailleurs de France vivent très durement cette impasse politique, jusque dans leur engagement syndical et leur résistance aux stratégies patronales. Après Sarkozy et Hollande, Macron s’attaque méthodiquement aux « boucliers sociaux », acquis historiques de nos luttes, qui ont limité l’impact de la crise financière de 2008. Il leur faut les abattre d’ici la prochaine phase de la crise globale du système qui s’annonce. Au plan international, les tensions inter-impérialistes montent avec le surarmement, nouvelles ingérences contre la souveraineté des peuples, nouvelles menaces de guerres.

La campagne de signatures, calculée pour s’achever la veille des municipales de mars 2020, en faveur d’un « référendum d’initiative partagé » sur ADP (ex « Aéroports de Paris »), octroyée par le Conseil constitutionnel (Fabius, Juppé, Giscard…) ne saurait couler de source pour les communistes. En réalité, deux options de privatisation des profits, d’extinction du statut sont en concurrence, dans un processus, une proposition de loi entièrement bardée. Une partie de la droite s’investit. Le FN-RN s’implique déjà massivement dans la campagne sur le thème de l’immigration dont Macron, Philippe et Castaner ont annoncé la remise au premier plan dès septembre.

Nos campagnes, notamment pour la défense de l’hôpital, pour l’Ecole, pour les services publics de transport (SNCF, RATP etc.) dans la suite de notre pétition contre l’application des directives de mise en concurrence et la « réforme » ferroviaire de 2018, ont nourri le vote communiste. La justesse de notre positionnement d’alors a été soulignée lors de la manifestation nationale du 4 juin 2019. Nos prises de position contre le surarmement et l’impérialisme français, européen et international (OTAN), contre les nouvelles agressions impérialistes, notamment au Venezuela, ont salutairement contredit des consensus « à gauche ».

Nous continuons à informer et échanger sur les expériences des partis communistes des autres pays. Nous portons plus que jamais, la nécessité que le PCF sorte du PGE de Tsipras, alors que le congrès du PGE est prévu fin 2019.

Plus que jamais, dans cette situation, notre préoccupation prioritaire est de faire vivre le PCF, parti de classe, marxiste et léniniste et de réaffirmer la justesse du choix des socialistes révolutionnaires français d’approuver, en 1920, il y a presque 100 ans, les conditions de l’adhésion à l’internationale communiste.

Voir en ligne : De la destruction des finances publiques à la casse de tous les services publics !