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Contre le régime théocratique et contre l’intervention impérialiste en Iran

août 2010, par Saint Martin d’Hères

Des représentants du Comité central du parti Tudeh d’Iran et la direction du Parti communiste de Grande-Bretagne se sont rencontrés lors du week-end du 14-15 août pour examiner la situation politique en Iran.

La discussion a été axée sur la détérioration de la situation des droits humains là-bas et, en particulier, les dures conditions de détention imposées aux prisonniers politiques.

Celles-ci ont causé la récente grève de la faim de 17 prisonniers contre les mauvais traitements et la décision du régime de juger le dirigeant du Syndicat des travailleurs de la compagnie publique de bus, Mansour Osanlou, avant que sa peine actuelle n’arrive à son terme.

Osanlou est emprisonné depuis son arrestation en juillet 2007 pour des motifs d’accusation montés de toute pièce. Il est malade et les docteurs qui l’ont examiné ont déclaré qu’il est trop mal pour rester en prison et qu’il devrait être hospitalisé. Malgré cela, Osanlou a été condamné la semaine dernière à une année supplémentaire d’emprisonnement.

Le parti Tudeh d’Iran et le Parti communiste de Grande-Bretagne se sont mis d’accord pour coordonner une série d’activités en solidarité avec les victimes des mesures répressives du régime Iranien.

Ils ont affirmé leur soutien aux luttes populaires actuelles pour les droits humains, pour la justice, pour la démocratie, pour la paix et la fin du régime théocratique en Iran.

Ils ont appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques en Iran et pour que le régime de Téhéran respecte pleinement la charte de l’ONU et la Convention de l’ONU sur les droits de l’Homme, dont il est signataire, ainsi que les conventions de l’OIT sur les droits des travailleurs.

Les deux partis ont aussi exprimé leur admiration devant l’attitude courageuse du mouvement des femmes Iraniennes dans leur lutte actuelle pour dévoiler l’oppression dont elles sont victimes, et pour travailler à construire un avenir démocratique et égalitaire.

Ils ont exprimé leur préoccupation sérieuse par rapport au traitement infligé aux femmes par le gouvernement Islamique et condamné la discrimination endémique dont elles sont victimes à l’emploi et dans tous les aspects de la vie économique, sociale et culturelle.

Le CPB et le Parti Tudeh d’Iran condamnent sans réserve les châtiments barbares infligés aux victimes du système légal du pays, comme de lapider à mort ceux accusés d’adultère et d’amputer d’un membre pour des motifs criminels mineurs.

Les partis ont appelé à mettre fin à toutes les formes de discrimination contre les femmes et à cesser immédiatement toutes les tortures et exécutions barbares et médiévales.

Les deux partis ont aussi insisté sur leur opposition totale et sans équivoque à toute intervention extérieure en Iran sous quelque prétexte que ce soit.

Ils ont déclaré que de telles aventures ne servent qu’à renforcer la position du régime dans l’intensification de la nature répressive de son pouvoir. Cela se révèle déjà être le cas avec les récentes sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Union Européenne. Ces sanctions ont été instrumentalisées par le régime comme un prétexte pour écraser l’opposition, les accusant de l’instabilité dans le pays.

Le Parti Tudeh d’Iran et le Parti communiste de Grande-Bretagne ont insisté sur le fait que l’évolution future des événements politiques en Iran peut et doit être décidée seulement par les Iraniens eux-mêmes.

Ni une dictature théocratique ni une intervention par une puissance étrangère ne devraient jouer un rôle dans l’avenir du pays.