Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Conseil national des 19 et 20 juin 2009 : bilan après les européennes

Intervention de Dominique Negri, Fédération de l’Isère.

juin 2009, par Saint Martin d’Hères

Dès à présent, renforer le contenu politique communiste de nos interventions et travailler à la convergence des luttes !

Mon intervention porte sur trois points du rapport.

- Résultats des européennes et Front de gauche

Le rapport revient avec insistance sur le succès du Front de gauche, le début de dynamique. Regardons la réalité !

Nous avons maintenu, très légèrement amélioré, le résultat des listes PCF de 2004. C’est essentiellement le résultat de la campagne du PCF, sur la base de leur travail quotidien. Une raison de plus d’arrêter de douter du potentiel des communistes !

Dans notre section, à Saint-Martin d’Hères, nous obtenons le meilleur résultat de l’agglomération grenobloise.

Mais cela ne peut pas masquer le fait majeur : l’abstention que nous devons analyser avec attention. Je prends 4 bureaux de quartiers populaires de Saint-Martin d’Hères. Langevin : 69,11% d’abstention en 2009, 72,29% de votes NON en 2005. Barbusse : 68,58% et 75,52%. Paul Bert : 72,07% et 70,07%. Aragon : 71,33 et 71,67%.

C’est clair : l’électorat du NON s’est largement abstenu. C’est bien plus qu’une défiance vis-à-vis de l’Union européenne, c’est un rejet de l’UE du capital et le rejet de l’illusion d’une réorientation sociale. Entendons-le et sachons nous appuyer sur lui contre la politique du gouvernement de Sarkozy !

Au final, nous arrivons au même nombre d’élus du Parti. Je me permets de rappeler que les communistes n’ont pas approuvé la répartition des têtes de listes entre les organisations du Front de gauche alors que nous en sommes la seule vraie force politique.

- Les conditions du combat politique en lien avec les luttes

Nous ne pouvons que souscrire à cet objectif du rapport. Mais nous devons constater que le rapport de forces social est resté invisible dans le vote alors que la perspective politique part des luttes.

Aussi, dès à présent, renforçons le contenu politique communiste de nos interventions ! Tout nous invite à mettre en avant nos analyses marxistes. Travaillons à la convergence des luttes !

La privatisation de la Poste est largement rejetée par la population. Avançons la nécessité de la défense et de la reconquête du monopole public, seul garant d’un service public de qualité pour tous. Les directives européennes de marchandisation, de mise en concurrence sont disqualifiées.

La marchandisation de la santé est tout autant refusée. Nous le voyons avec le succès dans notre section de la pétition pour le retrait de la loi Bachelot, pour la défense de l’hôpital public, 1 200 signatures en quelques semaines.

Un PCF bien vivant, visible, actif dans les luttes, utile pour dégager la perspective : c’est le préalable au rassemblement et à l’unité.

- Les transformations du PCF

De quoi parle-t-on ? Une transformation du PCF est un sujet grave qui doit être pris avec sérieux et demande le temps nécessaire aux débats dans toutes les structures du Parti. Ce n’est pas possible dans le cadre du congrès d’étape annoncé par Pierre Laurent, dans la foulée des élections régionales qui auront mobilisé à fond les camarades. Pour ne pas voler ces débats aux communistes, il faut un autre calendrier.

Pourquoi cette précipitation ? Pour forcer une transformation du PCF avec son effacement au sein d’une structuration du Front de Gauche ? Non !

Alors que chaque jour, avec cette crise majeure du capitalisme, la nécessité de l’existence et du renforcement de notre Parti, comme outil politique indispensable pour les travailleurs, se confirme !