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Vingt ans après la liquidation de l’URSS, une majorité de russes regrette encore la dissolution de l’Union soviétique

janvier 2013, par Saint Martin d’Hères

Après vingt ans de restauration capitaliste désastreuse pour les populations, les sentiments positifs envers le « socialisme réel » continuent d’être prégnants dans toute l’Europe de l’Est. Les résultats des Partis communistes comme ceux des sondages sont là pour en témoigner.

Selon un dernier sondage commandité par le Centre d’étude de l’opinion publique russe, 56% de la population russe exprime une nostalgie pour la période soviétique et regrette la chute de l’URSS, à la veille du 90 ème anniversaire de la fondation du premier État socialiste.

Parmi les nostalgiques, ceux qui ont connu l’ex-Union soviétique et les couches populaires, ayant le plus pâti de la transition capitaliste, sont naturellement sur-représentés.

On compte parmi les personnes âgées de plus de 45 ans 70 à 85% d’individus regrettant l’Union soviétique. Trois personnes sur quatre de milieu modeste, n’ayant pas réalisé de longues études, gardent une image positive de l’ex-URSS.

Enfin, ces sentiments positifs envers l’État socialiste se trouvent également largement majoritaires dans les deux plus grandes villes du pays, Moscou et St-Petersbourg, où deux personnes sur trois partagent ce constat.

Seulement un tiers des russes ne regrettent pas la dissolution de l’URSS, avec un profil dominant de jeune diplômé.

Il faut rappeler que la transition capitaliste, loin des promesses initiales, fut un désastre pour la population russe.

Surtout dans la phase de « capitalisme sauvage » des années 1990 où deux millions de russes seraient décédés en conséquence de la privatisation du système de santé soviétique.

La production a chuté de moitié et n’a pas encore atteint son niveau de 1991. Le salarié actuel est plus pauvre, en moyenne, que le salarié soviétique. En 2011, le salaire réel moyen est encore de 5% inférieur à celui de 1991.

Des chiffres qui masquent l’ampleur des inégalités dans un pays qui compte 25 millions de pauvres (20% de la population), où l’écart entre les 10% les plus riches et les plus pauvres est de 1 à 60.

Une seule fraction de la population ne connaît pas la crise, les fameux « oligarques ». 101 milliardaires en 2011, deux fois plus qu’en 2008.

Voilà le tableau de la Russie actuelle, un tableau qui explique la persistance de ce sentiment de nostalgie envers l’époque soviétique. Un sentiment qui n’est pas uniquement tourné vers le passé mais, comme le prouvent la progression constante du PC russe, orienté vers la perspective de la re-construction du socialisme en Russie !

Article AC pour http://solidarite-internationale-pc...