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Déclaration du président du PC Russe (KPRF), Guennadi Ziouganov, sur le 70ème anniversaire du 22 juin 1941, début de la résistance du peuple soviétique à l’invasion nazie

juin 2011, par Saint Martin d’Hères

Déclaration de Guennadi Andreïevitch Ziouganov, président du Comité Central du KPRF. Compatriotes !

Il y a soixante-dix ans, le 22 juin, des hordes fascistes armées jusqu’aux dents attaquèrent lâchement notre pays. Ils sont arrivés avec une intention préméditée et clairement planifiée : effacer de la surface de la terre le premier Etat ouvrier et paysan au monde, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, détruire et asservir nos peuples, s’approprier les richesses de notre pays.

Ce jour-là, l’URSS n’a pas été confrontée qu’à l’Allemagne nazie.

Elle a été frappée par une machine colossale, qui avait absorbé presque toue l’Europe. Nos frontières, de la Mer Noire à la Mer Baltique, ont été franchies non seulement par les troupes germano-fascistes, mais aussi par les hordes de leurs collaborateurs, venus d’Italie, de Roumanie, de Hongrie et d’autres pays.

Plus tard, des groupes de bandits issus de formations nationalistes et fascistes les ont rejoints : miliciens, déserteurs et autres traîtres. C’est l’économie de nombreuses nations captives qui travaillait pour le monstre hitlérien : l’Autriche et la République Tchèque, la France et la Bulgarie, la Hongrie et la Belgique, les Pays-Bas et la Pologne. Les régimes fascistes d’Italie, d’Espagne et du Japon étaient de loyaux alliés de l’agresseur.

Le gouvernement du pays des Soviets savait que la guerre contre le fascisme était inévitable.

Il a tout fait pour en retarder le commencement. Sous la direction du Parti des bolchéviques, au cours des dix années qui ont précédé la guerre, notre pays a développé à un rythme accéléré sa puissance économique et militaire.

Tout au long de ces années, la production civile, aussi bien que militaire, a augmenté régulièrement. De nouvelles divisions ont été formées, des instituts et des académies militaires ont été ouverts. Les meilleurs modèles d’armements ont été produits en série : le célèbre tank T-34, la légendaire « Katioucha » … Le pays construisait les chasseurs et bombardiers de Iakovlev, Lavotchkine, Petliakov et Tupolev, produisait des mitraillettes, des fusils et des mortiers qui ont permis de tenir l’ennemi à distance.

En réponse à la signature par les gouvernements français et britannique des honteux Accords de Munich avec Hitler et Mussolini, notre pays a été forcé de faire un pas. En août 1939 a été signé le Pacte de non-agression germano-soviétique. Le Parti et le gouvernement comprenaient bien que ces mesures n’empêcheraient pas l’inévitable invasion nazie. Mais le pacte a permis à notre pays de repousser ses frontières loin à l’Ouest, et d’assurer temporairement sa sécurité.

Le mythe des « erreurs » du gouvernement soviétique, qui aurait « manqué » le début de la guerre, ne se fonde sur aucun fait documenté. Ils démontrent exactement le contraire. Ainsi, la veille de la guerre, Staline a émis un décret portant création des commandements de front, remplaçant les districts militaires existants.

Une semaine avant le début de la guerre, dans les ambassades soviétiques situées dans les capitales des puissances fascistes, tous les documents secrets ont été détruits. Le personnel diplomatique, les membres de leur famille et les autres citoyens soviétiques ont été transportés sur le territoire des ambassades. Il était prévu de les exfiltrer au début de la guerre en échange du personnel de l’ambassade allemande à Moscou, ce qui fut fait.

On peut discuter longuement les raisons des échecs des troupes soviétiques dans les premiers moments de la guerre.

Mais, dès décembre 1941 et la bataille de Moscou, il était clair que le fascisme serait vaincu. Les bataillons du peuple soviétique se sont battus et sont morts au nom de cela. Ce sont eux qui allaient au front au pas cadencé, à travers la Place Rouge enneigée de novembre 41.

C’est au nom de la Victoire que sont mortes sur l’échafaud les résistantes Zoïa Kosmodemianskaïa et Vera Volochina.

L’Armée Rouge a chassé les nazis des plaines de Moscou. Et elle a démontré au monde qu’un peuple qui défend sa terre, sa liberté et son indépendance ne peut être vaincu.

Soixante-dix ans après cette guerre brutale et sanglante, on voit relever la tête des fascistes insatisfaits, des héritiers des bouchers sanguinaires, des anticommunistes de tout poil, des nationalistes de tous bords.

Leur but est d’arracher à l’Union Soviétique sa Victoire, de rabaisser le communisme au niveau du nazisme, de calomnier notre histoire et nos anciens combattants.

Le Parti Communiste de la Fédération de Russie est inséparable de notre glorieuse histoire.

Nous avons défendu l’étendard rouge de la Victoire et soutenu le droit à une large célébration populaire de la Victoire.

Nous croyons fermement que le peuple qui a brisé la nuque au fascisme, éloigné les conséquences de la trahison et de la dévastation, est sur la voie de la réunification, afin de rendre à chaque homme une vie digne.

Nous nous souvenons des exploits de nos pères et de nos grand-pères. Nous pleurons nos morts et sommes fiers de nos vivants !

Gloire au peuple soviétique victorieux !

Traduction BL