Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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L’Huma ne peut pas laisser tomber ses diffuseurs ! Une négociation transparente doit s’ouvrir.

juillet 2011, par Saint Martin d’Hères

Les 21 « abonneurs » de l’Humanité risquent d’être purement et simplement licenciés avec tout ce que cela signifie. La filiale du journal, la SPDP, qui les emploie est en liquidation depuis le 23 juin 2011.

Auparavant, ils ont mené pendant 7 semaines, à 90%, une grève pour s’opposer à la nouvelle convention que la direction du journal veut leur imposer et pour demander l’ouverture d’une véritable négociation. La direction semble avoir fait le choix de la rupture.

Il est absolument anormal que les lecteurs de l’Huma, les responsables du Parti n’aient pas été informés de ce conflit social qui les touchent directement. Pendant la grève, les « abonneurs » ont occupé tous les jours le hall du journal, sans écho dans ses éditions. Ils ont même dû diffuser un tract à l’entrée de la Conférence nationale du PCF, le 3 juin, pour tenter de briser le silence.

Dans la présentation des comptes 2010 de l’Humanité, dans l’édition du 13 juillet, Patrick Le Hyaric n’y fait toujours aucune mention. On peut y lire seulement une allusion à son choix de gestion lorsqu’il cite, parmi les causes de l’aggravation du déficit du journal, « un coût de conquête d’abonnement élevé qui dépasse de 360.000 euros celui que nous avions envisagé ».

Ces chiffres, et d’autres, sont entièrement contestés par la CGT de la SPDP. Elle rappelle que ses diffuseurs réalisent 6000 abonnements par an pour un stock moyen de 35.000 abonnés. Le projet de nouvelle convention était inacceptable parce qu’il aurait fait porter sur les commissions, déjà aléatoires, de ces salariés les défauts de pérennité des abonnements réalisés. La direction envisageait-elle ainsi de faire porter les 360.000 euros d’économies sur les 21 diffuseurs ? Les salariés rappellent qu’en 2001, ils ont déjà dû accepter l’externalisation de leur service qui était alors partie intégrante du journal.

Même conscients des difficultés du journal, nous ne pouvons qu’être choqués par ces pratiques patronales. Les salariés ne doivent en aucun cas rester sur le carreau.

Derrière tout choix de « gestion » se dessine, qu’on le veuille ou non, un choix politique.

Veut-on que l’Huma se passe de diffuseurs professionnels militants dont le travail s’organise de près avec les organisations du Parti ? Ils s’efforcent d’abonner des militants, des sympathisants, ceux qui ont intérêt à la lecture d’un journal allant à contresens de l’idéologie dominante, utile à leurs combats quotidiens.

En tout état de cause, une véritable négociation, un débat à l’échelle du journal et du Parti doit s’ouvrir avec tous les éléments. Avec les « abonneurs » en lutte, nous demandons leur reprise parmi les salariés de l’Huma avec la réinternalisation de l’activité de la SPDP et l’examen des moyens pour assurer la meilleure efficacité économique et politique de leur travail.

Pas d’avenir pour l’Huma sans « abonneurs » !

Voir en ligne : signer la pétition de soutien au mouvement des abonneurs

P.-S.

Voir l’appel à soutien : http://spdphumanite.over-blog.com/